L'une des quatre premières personnes interpellées jeudi en milieu de journée dans l'enquête sur la mort de Clément Méric a été relâchée vendredi, la garde à vue des trois autres étant prolongée, a-t-on appris de source judiciaire.
Il reste par conséquent sept personnes en garde à vue, tous gravitant dans les milieux d'extrême droite.
Quatre, dont l'auteur présumé des faits, un jeune skinhead de 20 ans, avaient été interpellées dans un premier temps jeudi en banlieue parisienne, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
Trois autres personnes se sont ensuite présentées spontanément à la police dans la journée, suivies d'une huitième, dont la garde à vue a été annoncée vendredi matin de source proche de l'enquête.
Selon une source policière, plusieurs des gardés à vue sont connus comme proches du groupuscule Troisième Voie et des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), dont le dirigeant, Serge Ayoub, a nié toute implication dans cette affaire.
Selon une source proche de l'enquête, des responsables de ce groupuscule devaient être entendus vendredi après-midi.
La police compte sur l'interrogatoire des suspects, sur l'audition de témoins et l'exploitation des images de vidéosurveillance, ainsi que sur l'autopsie de la victime, qui a été pratiquée vendredi matin, pour établir les responsabilités dans l'altercation survenue mercredi à la sortie d'une vente privée de vêtements de marques entre deux groupes de jeunes, les uns d'extrême droite, les autres d'extrême gauche.