Jean-Marie Cavada était l'invité de Samedi Politique dans le 12/13 de France 3 Paris. Le député européen UDI, ancien élu parisien, répond favorablement à la main tendue de Marielle de Sarnez pour une liste d'union centriste à Paris en 2014 . Il annonce également sa candidature aux européennes.
Jean-Marie Cavada, sur le ton de l'évidence
Oui à Marielle
"A Paris, le centre doit s'unir bien sûr", proclame le député européen UDI sur l'antenne de France3 Paris. Il répond donc favorablement à Marielle de Sarnez qui le 21 juin tendait la main à l'UDI dans la capitale pour les municipales de mars prochain. "La main qu'elle tend ou qu'elle demande, peu importe. C'est une bonne démarche", juge Jean-Marie Cavada, qui a cotoyé longtemps Marielle de Sarnez à l'UDF puis au MoDem avant de s'en éloigner.
"Il faut que les gens du centre disent ce qu'ils ont à dire. C'est un élément modérateur et plus social que la droite classique. Et ça doit aller jusqu'au centre-gauche", ajoute-t-il.
Cette position n'est pas partagée par les responsables de l'UDI Paris qui souhaitent plutôt des listes communes avec l'UMP dès le premier tour sous certaines conditions. Sinon, ils ne sont pas hostiles à une liste commune avec le MoDem à condition que celui-çi s'engage à voter UMP au 2 ème tour avant même le premier. Ce qui n'est pas le point de vue de Marielle de Sarnez.
"Le centre devrait être le plus largement uni possible au premier tour", reprend Jean-Marie Cavada. Pour le second tour, il préconise "une alliance programmatique plutôt que des combinaisons personnelles". "Ce n'est pas très compliqué d'être nous-mêmes d'abord et de bons alliés ensuite. C'est comme ça que cela marche des élections", conclue-t-il toujours sur le ton de l'évidence. Reste qu'une alliance avec l'UMP au second tour n'est pas tout à fait ce que propose la candidate du MoDem à Paris.
Un conseil à NKM ?
En 2008, Jean-Marie Cavada conduisait la liste UMP/Nouveau centre dans le 12 ème arrondissement de Paris avec Christine Lagarde. Avec un succès très mitigé, puis qu'il ne réalise que 34% des voix. Il a siégé au conseil de Paris pendant deux ans avant de démissionner.
A t-il des recommandations à faire à Nathalie Kosciusko-Morizet alors qu'elle doit bientôt annoncer le choix de son implantation à Paris ?
"Je ne suis pas l'homme à conseiller quoique ce soit à NKM, même si je soutiens sa candidature. Si elle veut montrer qu'elle est une force novatrice, c'est dans cet arrondissement (le XII ème) qu'il faut le faire parce qu'il y a de la place. Le PS ne ressemble pas à la population qui vote socialiste. Il est plus à gauche", estime l'ancien conseiller de Paris.
Le père, la fille et le Saint-Esprit
Jean-Marie Cavada est député européen depuis 2004, membre de la commission culture. Va-t-il rempiler pour un troisième mandat sur les listes en Ile-de-France en mai 2014 ? "Si l'Europe ne s'écroule pas, c'est-à-dire ne crée pas des conditions dramatiques qui seraient vraiment infréquentables, la réponse est oui", répond-il un peu solennel.
"Il ne faut pas nier que les euro-sceptiques ont gagné du terrain", juge ce pro-européen qui réclame néanmoins un "droit d'inventaire sur l'Europe".
José-Manuel Barroso est-il sur la liste ? "Chaque jour, M. Barroso me donne des raisons de ne pas avoir voté deux fois pour lui. Hélas", ironise-t-il.
Reste que ces élections, où l'UDI souhaite présenter des listes indépendantes, va être un calvaire pour les partisans de l'Europe. Certains annoncent le FN comme premier parti de France.
A cette menace, il répond par le bon mot. " On me dit que le Front national est un parti démocratique, moi je vais vous dire ce que je vois : c’est un parti qui est né par le père, entre les mains de la fille, gouverné administrativement par le gendre, j’ai même vu la petite-fille arriver … j’attends le Saint-Esprit !", estime-t-il.
De l'évidence à l'ironie.