Euro Disney a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne) à 150.000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis, pour des enquêtes illégales dans les fichiers de police sur ses candidats à l'embauche.
Le groupe, qui gère le parc de Disneyland Paris, était accusé de "recel de corruption active", "de violation du secret professionnel" et "de détournement de données informatiques confidentielles". Le procureur avait requis 100.000 euros d'amende. Il a finalement écopé de 150.000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis.
"Nous prenons acte de cette décision", a réagi un porte-parole d'Euro Disney, déclarant que le groupe avait lui-même mis fin dès 2004 à cette procédure, qui n'avait été mise en place selon lui que pour assurer la sécurité du parc.
"Il s'agit d'une condamnation dérisoire pour ce groupe", a réagi de son côté un syndicaliste CFDT, Daniel Rovedo, dont l'organisation et d'autres syndicats, doit recevoir 10.000 euros de dommages-intérêts.
Les deux gendarmes qui consultaient illégalement ces fichiers, Gilles Davennes et Denis Labelle, déjà condamnés pour une affaire similaire, ont écopé de 6 à 10 mois de prison avec sursis et de 3.000 à 4.000 euros d'amende.
Reconvertis dans le renseignement privé au lendemain de leur départ à la retraite, ils avaient reconnu avoir demandé à d'anciens subordonnés de leur transmettre des informations puisées en toute illégalité dans les fichiers de police Stic et de gendarmerie Judex. Selon leurs dires, ces pratiques n'étaient pas inhabituelles entre anciens membres des forces de l'ordre.