Ce fut une victoire sur un fil : le PSG finalement renversé Bordeaux (2-1) dans les dernières secondes pour s'emparer du Trophée des Champions 2013, ce samedi 3 août 2013 à Libreville au Gabon. Un premier titre dans la saison censé être un premier pas dans sa marche vers l'hégémonie nationale.
Il aura fallu une tête d'Alex, sur un coup franc de Lucas dans les dernières secondes du match, pour que Paris décroche ce Trophée des Champions 2013 et évite la loterie des tirs au but. Un but venu conclure un match pas vraiment convaincant côté parisien. Si les hommes de Laurent Blanc ont longtemps conservé le ballon, le niveau de jeu n'était pas vraiment celui que l'on attendait. Le PSG n'a proposé du mouvement et de l'imagination que dans le dernier quart d'heure du match, sous la pression du résultat et du but inscrit par Saivet (38e). Et c'est Ongenda, un jeune du centre de formation déjà complimenté par "Zlatan" lors de la tournée parisienne en Suède, qui remettait le PSG dans le match (82e).
Laurent Blanc avait pourtant aligné samedi un onze aux allures d'équipe-type. A une exception près : Cavani, arrivé lundi à Paris et qui y est resté pour poursuivre son travail de reprise. Lavezzi en a profité pour être titularisé aux côtés d'Ibrahimovic, tandis que Pastore et Lucas occupaient les flancs en soutien (Ménez n'était pas dans le groupe, convalescent). Et Lavezzi a fait des efforts, peut-être désireux de montrer qu'il avait toujours sa place, même s'il a connu un coup de mou en seconde période. Plus d'efforts en tout cas que Pastore, auteur d'un déchet technique considérable. Lucas, lui, avait bien du mal à passer sur son aile, bien tenue par Poundjé. Et il n'a pas offert le tranchant et les raids qu'il est censé apporter. En tout cas jusqu'à la 82e minute, lorsqu'il perçait plein axe et alertait Ibrahimovic dont la remise trouvait Ongenda, puis sur son coup franc devenu passe décisive.
Ibra ? Il a bien commencé, avide de tous les ballons en avant-centre décroché aux bonnes inspirations, avant de réduire la voilure progressivement jusqu'à disparaître de la circulation. Il s'est repris en deuxième période, mais la plupart de ses passes étaient mal ajustées.
A son actif également, une belle ouverture en profondeur pour Lavezzi dont le tir était dévié in extremis par Sertic (27e). L'Argentin a aussi tenté sa chance, directement sur Carrasso à l'issue de la première action collective offensive de classe du PSG. On jouait la 54e minute...
Si Paris avait le ballon, Bordeaux a eu les occasions. Les Girondins savaient bien qu'ils ne pouvaient lutter que sur contres. Et à ce jeu-là, ils disposaient d'un Maurice-Belay en verve, et qui a martyrisé Jallet. C'est sur un débordement de l'ailier côté gauche et un centre que Saivet ouvrait la marque d'une tête décroisée (38e). Et "NMB" ratait de peu le but du KO (56e), tout comme Poko butant sur Sirigu (59e). Bordeaux a tenu la dragée haute au PSG, alors qu'il était privé de neuf joueurs, donc trois défenseurs centraux et son buteur maison, Diabaté.
"J'avais dit aux joueurs que l'objectif était de gagner, l'objectif est rempli" a souligné Laurent Blanc, entraineur du PSG, à la fin du match. "Ça a été très dur de le faire. On a eu un aperçu de ce qui nous attend cette saison, les équipes seront hyper motivées contre le PSG, c'est normal. Il faudra faire face et être meilleur techniquement pour mettre en difficulté l'adversaire et ouvrir le score. Quand une équipe comme Bordeaux défend bien et ouvre le score, ça la motive et ça devient délicat de revenir dans le match".
Paris décroche ainsi son troisième Trophée des champions, loin derrière Lyon couronné par sept titres.
La semaine prochaine (vendredi 9 août 2013) à Montpellier, il faudra passer à la vitesse supérieure pour ne pas connaître une première déconvenue en Ligue 1.