Cent-un salariés du magasin Sephora des Champs-Elysées ont assigné vendredi en référé les syndicats du commerce de Paris, qui ont obtenu en justice lundi la fermeture à 21H00 du parfumeur, propriété du groupe LVMH. Ces employés veulent continuer à travailler la nuit.
Des salariés du magasin de la célèbre enseigne de parfumerie et de cosmétique situé sur les Champs-Elysées ont décidé de riposter. Ils comptent bien défendre une fermeture tardive du magasin. Jusqu'à lundi le rideau ne se baissait pas avant minuit ou une heure du matin. Vendredi cent un salariés ont assigné en référé les syndicats du commerce de Paris.
Les avocats des salariés et de la direction de Sephora ont fait valoir que le personnel travaillant le soir allait subir "une atteinte immédiate au contrat de travail" à cause de l'action de l'intersyndicale du commerce, le Clic-P (CGT, CFDT, FO, Seci-Unsa, SUD et CGC). Ils ont également contesté la légitimité des syndicats, leur reprochant de n'avoir aucun représentant parmi les salariés du magasin des Champs-Elysées.
Ils demandent au tribunal "condamnation des organisations syndicales à 100.000 euros d'astreinte par jour et par organisation pour tout acte direct et indirect susceptible d'entraîner la modification de leur contrat de travail".
La juge des référés s'est interrogée sur la "demande précise" des plaignants. "On ne comprend pas la décision de la cour d'appel, nous demandons juste de pouvoir continuer à travailler", a affirmé lors de l'audience Olivier Martin, porte-parole de la CFTC, premier syndicat chez Sephora.