Plusieurs dizaines de supporteurs ultras du Paris Saint-Germain, munis de billets, ont été interdits d'entrée dimanche au stade Charlety, à Paris, où se tenait le match de D1 féminine entre le club parisien et Lyon (défait des Parisiennes 3-0).
Un groupe de 60 à 100 personnes selon les sources, pour la plupart anciens abonnés et membres d'anciennes associations de supporteurs du Parc des Princes, a été arrêté à l'entrée du stade Charlety et n'a pu accéder aux tribunes en dépit de billets valables.
"Le groupe a été encerclé par les forces de l'ordre. Malgré des demandes répétées, il n'y a pas eu d'explication à ce refus. Le groupe a ensuite été escorté en dehors de l'enceinte de Charlety et raccompagné à la station RER", a déclaré James, porte-parole des anciens membres de l'association dissoute Liberté pour les Abonnés. Selon lui, quelques personnes isolées ont tout de même pu entrer dans le stade, où les joueuses du PSG se sont inclinées 3-0 face à Lyon. La direction du Paris SG n'a pas pu être jointe dimanche pour commenter ces évènements.
Mercredi, une quarantaine de supporteurs parisiens, également munis de billets, avait été interdits d'entrée au stade du Hainaut de Valenciennes, où l'équipe masculine du PSG disputait la 7e journée de Ligue 1.
Mise en demeure
Un arrêté préfectoral interdisant l'accès au stade aux supporteurs du PSG avait été pris pour cette rencontre, mais il ne concernait que les personnes démunies de billet. Le 16 septembre, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) avait annoncé avoir mis en demeure le PSG en raison de l'existence d'une liste d'exclusion de supporteurs.
La Cnil précisait avoir effectué en novembre 2012 "un contrôle" dans les locaux du PSG. "Ce contrôle a révélé la mise en oeuvre de deux systèmes d'exclusion des personnes des rencontres auxquelles l'équipe du PSG participe", expliquait la Commission. Le club parisien avait répondu dans un communiqué qu'il entendait contester "les fondements" de cette mise en demeure, se réservant la possibilité de saisir le Conseil d'Etat. Le club rappelait également avoir procédé "dès 2008 aux formalités auprès de la Cnil concernant le traitement qu'il effectue sur les interdictions de stade dans les termes de la loi".
Sous la présidence de Robin Leproux, le PSG avait mis en place au printemps 2010 un vaste plan de sécurité après le décès d'un homme à l'issue d'affrontements entre supporteurs lors d'un match PSG-OM. Le "plan Leproux" prévoyait notamment des abonnements aléatoires et en nombre très limité dans les tribunes Boulogne et Auteuil.