Jean-Christophe Lagarde, député-maire de Drancy a annoncé, dimanche 29 juin, sa candidature à la présidence de l'UDI. La veille du match de l'équipe de France en Coupe du monde. Comme un clin d'oeil. Sa première apparition médiatique date de la Coupe du monde 1998.
Jean-Christophe Lagarde aime le football. D'ailleurs, il ne se prive pas sur son compte twitter de commenter la Coupe du monde au Brésil. Ne se contentant pas des encouragements consensuels, il livre aussi son analyse technico-tactique des matchs.
Mais, Jean-Christophe Lagarde aime aussi la politique. Et en 1998, il a sacrifié sa passion pour son avenir électoral.
Nous sommes début juillet. Le parcours de l'équipe de France de football chez elle commence à enflammer les coeurs. Jean-Christophe Lagarde est alors conseiller municipal d'opposition à Drancy. Au mois de mars, il vient d'être élu conseiller régional d'Ile-de-France. Son premier "grand" mandat. A la séance inaugurale, il est flashé par tous les photographes. En tournant la tête, il s'aperçoit que c'est pour sa voisine alphabétique, Arlette Laguiller.
Et comme conseiller régional, il bénéficie d'une invitation pour la finale de la Coupe du Monde au stade de France. Le graal pour tout chevalier, même modeste, du ballon rond. Pourtant JCL n'ira pas au rang 5, siège 8 de la tribune ouest basse bleue. Son billet, il va le mettre en tombola auprès des habitants de Drancy. La presse locale se fait l'écho de cette initiative évergétique.
Contacté ce matin par France 3 Paris, Jean-Christophe Lagarde est revenu sur cet épisode de sa vie politique. Avec des regrets ? "Je n'aurais jamais du faire cela", plaisante-t-il. "Je ne savais pas la suite, et 1 et 2 et 3 zéro. Mais je reste fier de l'avoir fait pour cette gamine (la gagnante de la tombola ndlr)".
Bien joué ! 3 ans plus tard, il était élu maire de Drancy, dès le premier tour avec un peu plus de 50% des voix, dans ce bastion communiste de la banlieue rouge.
La politique c'est un métier et un talent.