Andrew Geddes, l'entraîneur de tennis mis en examen en mai pour des viols répétés entre 1999 et 2005 sur trois anciennes joueuses du club de Sarcelles, a été remis en liberté sous bracelet électronique, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Nanterre.
"Il a été remis en liberté lundi et placé sous bracelet électronique par le juge des libertés et de la détention", a déclaré un représentant du ministère
public. Une décision prise contre l'avis du juge d'instruction en charge du dossier et du parquet qui a fait appel. "Nous étions pour son maintien en détention. Il y a un risque éventuel qu'il influe sur l'enquête encore en cours, qu'il ne se présente pas à la justice car il est de nationalité britannique et qu'il récidive vu qu'il est soupçonné de plusieurs viols", a relevé le porte-parole.
Le juge des libertés et de la détention en a décidé autrement s'appuyant sur le fait qu'Andrew Geddes a trouvé un logement loin du département des Hauts-de-Seine et un emploi sans rapport avec ses activités précédentes d'entraîneur de tennis. L'homme, père de deux enfants, a été mis en examen le 7 mai pour "viols et agressions sexuelles" sur trois de ses anciennes élèves, âgées de 12 à 17 ans au moment des faits. Il est également mis en examen pour "atteintes sexuelles aggravées" pour des faits commis sur une quatrième jeune fille.
"L'enquête n'a pas à ce jour révélé d'autres victimes présumées", selon le parquet. Les agressions se sont déroulées notamment à Paris, La Baule (Loire-Atlantique), dans les Hauts-de-Seine et le Val-d'Oise, tantôt au domicile de l'entraîneur, dans sa voiture, dans les locaux du club de Sarcelles où il a travaillé entre 1998 et 2007, tantôt lors de déplacements pour des matchs et des tournois. Andrew Geddes avait admis lors de sa garde à vue un viol dans un cas particulier, évoquant pour le reste des relations consenties même si elles n'étaient "pas normales".