Etrange braquage, ce mardi 3 février d'un camion qui transportait ...40 millions d'euros en timbres poste. C'est un braquage inédit qui a eu lieu à Brie-Comte-Robert. Les malfaiteurs ont pris la fuite avec une partie de la cargaison estimée à 20 millions d'euros.
Qu'est-ce que les braqueurs vont bien pouvoir faire de 20 millions d'euros en timbres poste ou enveloppes pré-payées ?? C'est la première question qui vient à l'esprit, après ce braquage totalement inédit qui a eu lieu ce mardi sur une bretelle de sortie de la Francilienne, du côté de Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne.
Il n'était pas huit heures, ce mardi matin 3 février, lorsque le transporteur, un sous-traitant de La Poste, a été attaqué dans la zone industrielle de Brie-Comte-Robert, alors qu'il devait livrer une cargaison de timbres et d'enveloppes pré-affranchies. Le camion, un 38 tonnes, circulait sur une bretelle de sortie de la Francilienne, lorsque plusieurs voleurs ont contraint le chauffeur à s'arrêter en le bloquant avec leurs véhicules.
Les braqueurs ont brisé les vitres de sa cabine avec un marteau pour l'extirper de là, puis ont vidé le contenu de sa remorque en le stockant dans leur propre camion. Les malfaiteurs n'ont dérobé qu'une partie de la cargaison, qui devait être livrée dans la matinée dans un centre de tri de La Poste situé à proximité. Selon des sources judiciaires, le préjudice est néanmoins élevé, de l'ordre de 20 millions d'euros. Il y avait plus de 40 millions d'euros de chargement répartis dans 19 palettes, douze ont été volées.
Le chauffeur routier, abandonné sur un parking avec son camion, n'a pas été blessé, ni même violenté.
Les braqueurs, activement recherchés, ont-ils bénéficié de complicités internes? Se sont-ils trompés de camion? Que vont-ils faire de la marchandise? Autant de questions auxquelles la police judiciaire de Versailles, chargée de l'enquête, doit désormais répondre. "Ca va être difficile de revendre des timbres" pense un enquêteur.
Selon la gérante d'un magasin de philatélie à Paris, qui souhaite conserver l'anonymat, « ces timbres auront sans doute peu de valeur à la revente. Mais ils pourraient trouver preneurs, au tiers ou au quart de leur valeur faciale, auprès de sociétés qui font des centaines d'envois par jour ou de bureaux de tabac. »
