La Fédération Syndicale Unitaire appelle tous les salariés de l’Education à manifester ce mardi 3 février pour la formation des enseignants et la revalorisation des salaires. A Paris, le cortège partira à 14h du Luxembourg et se dirigera vers le Ministère de l’Education Nationale.
Au lendemain des attentats de Paris, l’Education Nationale a été pointée du doigt. Selon un sondage francetvinfo réalisé en partenariat avec l'internaute.com, 79,5% des Français interrogés considèrent qu’une meilleure transmission des valeurs républicaines est nécessaire au sein de l’école. De nombreux professeurs avouent se sentir démunis face aux propos de leurs élèves et peinent à instaurer des débats constructeurs sur la laïcité dans leurs classes.
En cause ? Le manque de moyens accordés à la formation initiale et continue des enseignants, un des mots d’ordre de la manifestation de ce mardi. Le 22 janvier dernier, la ministre Najat Vallad-Belkacem a annoncé des mesure sur trois ans au nom de la "mobilisation" de l'école pour la République, d'un coût de 250 millions d'euros, pour palier ce manque.
Ce mardi après-midi, les enseignants défileront également pour réclamer une revalorisation de leur salaire, dont le point d’indice a été gelé depuis 2010. Selon l’étude annuelle de l’OCDE, le salaire d’un professeur des écoles est de 17% inférieur à la moyenne des autres pays membres. Le corps professoral dénonce une rémunération trop faible pour un métier exigeant un recrutement à Bac + 5. L'augmentation de 10.000 euros de l'indemnité annuelle versée aux recteurs d'académie a été également vivement critiquée.
Entre 10% et 20% de grévistes dans les écoles primaires ont été annoncés. Le mouvement de grève s’annonce plus suivi en région parisienne : selon le Snuipp FSU (principal syndicats d’enseignants du premier degré), 85 écoles seront fermées et 60% de professeurs grévistes sont attendus.
>> Consultez le tract de la FSU en intégralité (format PDF) :