Fin de la trêve hivernale, une situation dramatique pour les associations

Mardi 31 mars, les 115 de Paris, Seine-Saint-Denis et du Val d’Oise n'ont pas décroché leur téléphone. Les travailleurs sociaux avaient décidé de stopper le travail durant plusieurs heures, pour protester contre la fermeture de places hivernales.

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Avec la fin de la trêve hivernale " nous sommes toujours dans cette situation dramatique et absurde", de la remise à la rue de sans-abri au printemps, a déploré Florent Gueguen, de la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars), lors d'une conférence de presse.

"La situation est particulièrement tendue en Ile-de-France", où 800 fermetures sont prévues entre fin mars et fin juin, a-t-il précisé, "alors que chacun sait que la population sans-abri augmente fortement à Paris", et que le 115 est déjà saturé.

Le fort de Nogent a fermé ses portes mardi 31 mars soir

Ainsi, le fort de Nogent ouvert pendant l'hiver pour héberger 120 SDF a fermé ses portes mardi soir, une fermeture "précipitée" selon Perrine Dubois, de l'Armée du Salut. Cela va entraîner "plusieurs remises à la rue" ou "des solutions de relogement indignes", a-t-elle expliqué, comme des places dans un centre d'hébergement redouté par les sans-abri pour ses grands dortoirs, ses problèmes de promiscuité et de violence. "La plupart préfèreront se réinstaller au bois de Vincennes", a ajouté Florent Gueguen.

Un campement de personnes mal-logées ou sans-abri sur la place de la République à Paris

Face à cette "incohérence totale", l'association Droit au logement (DAL) a installé mardi un campement de personnes mal-logées ou sans-abri sur la place de la République à Paris. "On demande un plan d'urgence de 100.000 logements, dont la moitié en Ile-de-France, pour sortir les gens de la rue. Il faut mobiliser les biens publics vacants et si besoin réquisitionner", a déclaré sur place son porte-parole Jean-Baptiste Eyraud.

Sylvia Pinel a promis dans une tribune parue dans l'Humanité mardi la prochaine parution de deux décrets mettant en oeuvre "une véritable charte de prévention des expulsions" et "le maintien des aides personnalisées au logement pour les allocataires de bonne foi, même en cas d'impayés de loyers".
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