La ville de Paris vient de suspendre ses chantiers de désamiantage sur l’opération de prolongement du tramway T3, conformément au principe de précaution. Elle attend les préconisations de l'état concernant les chantiers de désamiantage en espace découvert.
Un tiers des chaussées en enrobés concernées par l’opération du prolongement du tramway T3 de la porte de Chapelle à la porte d’Asnières a été diagnostiqué comme contenant de l’amiante. La Ville de Paris a engagé depuis 2014 un chantier de retrait des enrobés amiantés. La plupart de ces enrobés ont d’ores et déjà été retirés ou sont en cours d’enlèvement, en s’inscrivant dans le cadre réglementaire national défini en 2012.
Ces travaux sont soumis à des règles strictes et des contrôles réguliers selon la mairie de Paris, afin de garantir qu’aucun risque d’exposition à l’amiante ne soit encouru, ni par les travailleurs sur le chantier, ni par les riverains et usagers de l’espace public proche de l’emprise des travaux.
Néanmoins, le cadre réglementaire national de ces travaux de désamiantage est pensé pour les chantiers en milieu confiné, notamment dans les bâtiments, et ne semble pas totalement adapté à la réalité des chantiers sur l’espace public. L’État a entamé l’élaboration d’un protocole technique national qui permettra de coordonner l’évaluation des risques des chantiers de désamiantage en espace découvert.
Dans l’attente de la finalisation de ce protocole spécifique, soucieux de la protection des travailleurs et du public contre les risques d’exposition à l’amiante, la Ville de Paris et ses concessionnaires ont décidé de suspendre provisoirement plusieurs chantiers préparatoires aux travaux d’aménagement du prolongement du tramway T3.
L’arrêt provisoire des travaux repose sur le principe de précaution qui régit systématiquement tous les travaux engagés par la Ville de Paris pour garantir la sécurité des riverains et des ouvriers. Cet arrêt concerne les chantiers concessionnaires nécessitant une ouverture de tranchée sur chaussée (12 chantiers suspendus sur 39). Les travaux concernés devraient pouvoir reprendre dans les prochaines semaines, dès réception des avis des services compétents de l’État.