Des centaines de personnes à Paris en hommage à Cédric Chouviat, un an après sa mort

Un an après le contrôle policier qui a entraîné la mort de Cédric Chouviat à Paris, famille et soutiens ont défilé ce dimanche 3 janvier pour honorer sa mémoire mais aussi pour demander la suspension des policiers impliqués.

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Plusieurs centaines de personnes se sont élancées en début d'après-midi de la place de l'Uruguay pour rejoindre le Quai Branly, lieu du tragique contrôle de police il y a un an.

"C'est une marche en mémoire de notre fils, de notre père, de notre époux. C'est une marche silencieuse, dans le calme, sans bordel. On veut montrer que la famille Chouviat existera toujours", a déclaré Christian Chouviat, le père du livreur de 42 ans qui a demandé une nouvelle fois la suspension des 4 policiers impliqués.

Entourée d'autres familles ou proches de personnes mortes dans des dossiers où les forces de l'ordre sont mises en cause, comme Babacar Gueye ou Ibrahima Bah, la mère de Cédric Chouviat a elle aussi demandé leur suspension. "Je ne peux pas accepter que la quatrième policière ne soit que témoin assisté", a-t-elle ajouté. Les policiers "travaillent encore et nous ne le comprenons pas".

Ce père de famille mort à l’âge de 42 ans est devenu l'un des symboles des violences policières. Il avait été plaqué au sol avec son casque de moto sur la tête lors de ce contrôle provoquant un malaise. Transporté dans un état critique à l'hôpital, il est mort le 5 janvier 2020. Quatre policiers ont participé à ce contrôle quai Branly près de la Tour Eiffel. Trois d'entre eux ont été mis en examen pour "homicide involontaire", tandis qu'une quatrième policière a été placée sous le statut de témoin assisté.

Présent à cette Marche Blanche, Diané Bah, le frère d' Ibrahima Bah, un jeune homme de 22 ans décédé en octobre 2019 lors d'un contrôle à Villiers-le-Bel dans le Val-d'Oise. "Il est important d'être là pour soutenir la famille Chouviat. Ils ont toujours été présents pour nous. On se sent tous d'une même famille. C'est paradoxal car quand l'on parle de famille on parle de paix et bonheur. Là c'est un drame qui nous réunit. Les violences policières nous séparent des défunts. Ce qui nous réunit ce sont les dénis de justice" affirme-t-ilPour lui, l'objectif n'est pas forcement de sanctionner les policiers : "la sanction n'est qu'une étape, l'objectif final est de mettre fin aux violences policières et à l'injustice dans un pays démocratique" poursuit-il.

Gilets Jaunes, militants d'Attac ou du Collectif Urgence notre police assassine et des membres de la coordination "Stop loi Sécurité globale" ont également défilé. Dans le collimateur : les violences policières, l'utilisation des drones, le fichage ou le transfert des compétences de la police nationale vers la police municipale. 

 

           

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