Le tribunal administratif considère que Samuel Mayol, directeur de l'IUT de Saint-Denis, accusé par la présidence de l'université Paris XIII dont dépend l'IUT, de "manipulation islamophobe", avait été suspendu "à tort". Les griefs qui lui étaient reprochés n'étant pas fondés ou avérés.
Samuel Mayol a retrouvé sa place en juillet 2016, à la tête de l'IUT de Saint-Denis. La section disciplinaire de l'université de Bordeaux, a laquelle l'affaire avait été confiée pour garantir l'impartialité de l'instruction et dépassionner le climat qui s'était installé, avait alors relaxé le directeur de l'établissement de Saint-Denis. Samuel Mayol avait alors retrouvé une partie de son honneur.
Désormais, c'est le tribunal administratif de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, qui lui rend la place qu'il occupe et le réintègre dans ses droits.
La présidence de Paris XIII accusait ce "défenseur acharné de la laïcité" à l'université qu'est Samuel Mayol, d'avoir introduit des tapis de prière dans le local d'une association étudiante musulmane, pour faire croire à l'existence de graves dérives communautaristes sur le campus. Elle l'avait l'avait suspendu en novembre 2015.
La présidence de Paris XIII lui reprochait aussi d'avoir favorisé son épouse dans l'attribution d'un marché de formation professionnelle et mis en place un "système occulte d'attribution de jours de congés". Le tribunal administratif a considéré que ces griefs étaient insuffisamment fondés et donc que Samuel Mayol avait été suspendu "à tort".