Une sphère de 80 mètres de haut inspirée d'un projet remontant à 1900, mais conçue à la pointe de la technologie devrait rester le monument le plus marquant de l'Exposition universelle 2025, si elle se tient en France.
Au centre d'un "village global" de 110 hectares sur le pôle scientifique et technologique de Paris-Saclay, une sphère de 169 m de diamètre, qui donnera lieu à un concours international d'architectes en 2018, s'inspire d'un projet non retenu du géographe Elisée Reclus pour l'Exposition universelle de Paris en 1900.
Globe à la pointe de la technologie
Dans ce globe à la pointe de la technologie, le visiteur pourra se promener en immersion dans l'Antarctique ou l'Amérique centrale, a indiqué Jean-Christophe Fromantin, président du comité ExpoFrance, des départs en navette amèneront le visiteur dans les différentes salles, le globe tournera sur lui-même."Nous souhaitons une exposition universelle ouverte. Ce n'est pas le pavillon français qui va éclairer le monde, c'est le monde à l'invitation de la France qui va se donner une conversation universelle", a résumé vendredi Pascal Lamy, président du Groupement d'intérêt public Expofrance 2025. Au lendemain du dépôt officiel de la candidature française auprès du Bureau International des Expositions (BIE), les organisateurs détaillaient devant la presse le dossier français sur cet événement qui aurait lieu sur le site de Paris-Saclay (Essonne) du 1er mai au 31 octobre 2025, un an après les Jeux Olympiques à Paris.
Dix ans après la COP 21, le thème de l'exposition "La connaissance à partager, La planète à protéger", est "consensuel et riche", selon le représentant de l'Etat: "ce sont deux sujets qui donnent aux jeunes des désirs, des envies mais aussi des anxiétés. L'avenir de l'environnement, c'est finalement le leur", a-t-il ajouté.
Les JO "très bon teasing pour l'Expo"
Autour de la sphère, le système des pavillons des pays est "repensé, avec des modules que chacun pourra combiner, comme un Lego", à son goût ou en fonction de son budget, selon le maire de Neuilly-sur-Seine Jean-Christophe Fromantin. Les rez-de-chaussée seront "totalement ouverts", l'idée étant de "ne plus générer de files d'attentes". Une fois terminée l'Exposition universelle, ces pavillons deviendraient des bâtiments universitaire. Quant au globe, il deviendrait un site de vulgarisation scientifique.Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France, s'est réjouie de ce projet, "outil de rayonnement exceptionnel" pour le site de Saclay, "sobre en argent public" et qui "sécurise l'arrivée des transports en commun" avec la ligne 18, dans le cadre du super métro du Grand Paris Express.
En attendant 2025, "les JO, c'est un très bon teasing pour l'Expo", a ajouté M. Lamy, "il y a des effets de synergie considérables entre les deux", en matière de transports publics et d'attractivité touristique.
Budget de fonds privés
Le président François Hollande avait présenté le 22 novembre 2016 la candidature française, soutenue dorénavant par Emmanuel Macron comme l'occasion pour la France "d'apporter sa contribution à une nouvelle ambition universelle", écrit-il dans le dossier de candidature.Le budget de l'éventuelle exposition est de 3,5 milliards d'euros qui viendront exclusivement de fonds privés. Des études ont évalué les retombées économiques à 23 milliards, avec création de 160.000 emplois directs et indirects et une fréquentation de 45 millions de visiteurs. La Fédération de Russie (Ekaterinburg), le Japon (Osaka) et la République d'Azerbaïdjan (Bakou) sont également candidats. Le choix du BIE aura lieu en novembre 2018.