Avec 8 trains directs en semaine et 6 le week-end, les Essonniens qui résident sur la ligne vont pouvoir gagner jusqu'à 20 minutes sur leur temps de trajet habituel. Mais d'importants travaux seraient nécessaires pour doubler ces trains directs et créer une véritable ligne S.
Au total, 8 trains directs (soit 4 allers-retours) en semaine et 6 trains directs le week-end circulent désormais le matin et le soir sur cet axe.
C'est une annonce qui change la vie de nombreux voyageurs comme Françoise qui habite au tout début de la ligne D, à Malesherbes, dans le Loiret. Depuis peu, son train est terminus jusqu'à Paris, sans correspondance. "On mettait 2 heures, là on est un 1h30", raconte-t-elle.
Plus de correspondance à Juvisy. C'est le retour pour un tronçon direct pour 4 trains par jour. Il n'en fallait pas moins pour annoncer la naissance de la ligne S.
"C'est une nouvelle ligne qui suit le tracé du RER D mais qui arrive en surface à la gare de Lyon. Alors que le RER D arrive en sous-terrain", affirme Valérie Pécresse, présidente d'Île-de-France Mobilités, l'autorité régulatrice des transports dans la région.
À l’origine, un combat d'associations et d'élus pour récupérer leur branchement supprimé en 2019 avec pour conséquence, un niveau de service largement dégradé.
Encore des travaux pour créer la ligne S
"Ce sont 15 000 voyageurs par jour qui, jusque-là, mettaient presque le même temps que dans les années 1860 au début de la création de cette ligne. Il y a un début de révolution importante qui permet de mettre à peu près 30 minutes pour aller à Paris et revenir sur quelques créneaux le matin et le soir", se félicite Bruno Piriou, maire (DVG) de Corbeil-Essonnes.
Prochaine étape pour les associations d'usagers : 15 trains directs de plus par jour hors heures de pointe, selon une étude de faisabilité. "Pour avoir une heure de pointe, il faut faire des travaux en gare de Lyon et en gare de Bercy. Cela va prendre entre 5 et 10 ans. C'est un combat pour plus tard, le projet d'une grande ligne S", avance Jacques Vandeputte, Président de l'association RER D Val-de-Seine.
Plus de trains pour moins de temps de trajet, c'est le pari du futur Transilien ligne S, le 9e du réseau.