80 personnes mobilisées pour inciter la mairie de Clichy à reloger dignement des habitants évacués de leur immeuble

Depuis le 20 octobre dernier, des familles sont ballotées d’hôtels en hôtels et plusieurs résidents sans papiers ont été laissés à la rue. Le collectif 93 Henri Barbusse demande à la mairie de Clichy-la-Garenne dans les Hauts-de-Seine de prendre ses responsabilités.

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Ils étaient 80 ce samedi entre 11 heures et 13 heures à se mobiliser pour faire entendre la cause des 18 familles délogées du 93, rue Henri-Barbusse à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Rassemblés pour interpeler la mairie qui a décidé d’évacuer le 20 octobre les habitants de l’immeuble visé par un arrêté de péril imminent, mais sans leur garantir un relogement digne.

"Le maire s’est substitué au propriétaire défaillant. Il a procédé aux évacuations, et aurait dû procéder au relogement de tous les habitants. Ce qu’il a fait, c’est qu’il a trié", dénonce Charlotte Niewiadomski du collectif 93 Henri Barbusse qui a initié le rassemblement.

Ainsi, si les familles en situation régulière ont été hébergées dans une résidence à Clichy, les personnes en situation administrative précaire n’ont été accueillies à l’hôtel qu’une semaine, et ont ensuite dû s’adresser au 115. Et là-aussi, un tri s’est opéré entre les familles et les personnes sans enfant.

Les familles dans des hôtels insalubres, les personnes seules à la rue

Trois familles ont été logées dans des chambres d’hôtel. "Elles sont dans des chambres insalubres. Une famille de cinq personnes a été logée dans une seule pièce, puis a été envoyée dans différentes villes, dans des hôtels en travaux, en étant prévenus le soir qu’ils devaient partir", raconte la membre du collectif.

Quant aux personnes sans enfants, au nombre de 13, elles ont été laissées à la rue. Le mouvement 93 Henri Barbusse est parvenu à trouver des chambres d’hôtel pour quelques délogés, mais reste sans nouvelles de plusieurs d’entre eux.

Après une manifestation le 17 octobre dernier, 93 Henri Barbusse a donc décidé de se rassembler de nouveau pour faire entendre la cause des délogés, et inciter la mairie, mais-aussi l’Etat à trouver des solutions. Le mouvement a ainsi été organisé devant un logement inoccupé, au 38 avenue du Général-Leclerc à Clichy. Un choix symbolique. Pour le collectif, conformément à une ordonnance de 1945, l’Etat pourrait en effet reloger les habitants dans un immeuble vide.

"On a rappelé qu’il avait la possibilité de réquisitionner des logements vacants. On demande qu’il applique la loi. Cela rejoint les actions du collectif Réquisition qui a déposé des recours vendredi", confie Charlotte Niewiadomski.

Et pour aller plus loin dans ce combat, le mouvement 93 Henri Barbusse a déposé ce 11 décembre des référés au tribunal administratif de Cergy. Ce dernier a alors fixé une date d’audience pour le 4 janvier prochain.

En attendant que la justice intervienne, le collectif devrait poursuivre son combat. Il devrait mener une action autour de Noël et étudie la possibilité d’organiser un rassemblement symbolique devant le tribunal de Cergy le 4 janvier.

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