Mehdi Boutara, chef de cabinet à l’époque de la précédente équipe municipale, vient d’être condamné à six mois de prison. L’affaire en question l’implique directement dans un trafic de cocaïne.
Collaborateur politique, puis revendeur de drogue. Le chef de cabinet de l'ancien maire de Clichy-la-Garenne, en poste entre 2011 et 2015 sous la mandature de Gilles Catoire (PS), vient d’être condamné ce jeudi à six mois de prison ferme pour trafic de stupéfiants. Sur une peine de 30 mois au total et 20.000 euros d'amende, il écope de 24 mois de sursis.
Au cœur de l’affaire, survenue après que Mehdi Boutara a quitté ses fonctions à la mairie en 2015, on trouve son implication dans un trafic de cocaïne et de cannabis en 2017 entre la Martinique et l’Île-de-France.
« En 2015, j'allais mal, j'ai commencé à me droguer »
Passé devant la justice fin février avec douze autres hommes et une femme, ce trentenaire était mis en cause pour avoir revendu de la cocaïne à Clichy. Un rôle de revendeur qu’il a reconnu, mais seulement dans le cadre d’un petit cercle d'amis : « En 2015, j'allais mal, j'ai commencé à me droguer [...] J'ai fait des choses, je le regrette ». Un parcours qui pourrait surprendre, pour un homme avec un casier jusqu’ici vierge.La tête présumée du réseau, un autre homme âgé de 29 ans, transportait en fait selon l'accusation de la résine de cannabis vers la Martinique et ramenait de l’île de la cocaïne ; le tout via un système de mules. Il a été condamné à quatre ans de prison.
A l’époque de l'interpellation de l’ex-chef de cabinet, la police avait retrouvé chez lui un tampon officiel. Les services de la mairie avaient alors décidé de porter plainte, classée depuis sans suite.