15 flacons par jour, pour 90 injections. C’est tout ce dont dispose le centre de vaccination de l’hôpital Max Fourestier de Nanterre (Hauts-de-Seine). Le personnel soignant et les personnes âgées de plus de 75 ans peuvent se faire vacciner, mais la structure manque de doses.
Le centre se retrouve ainsi saturé et les prises de rendez-vous sont suspendues. Une sage-femme rencontrée par France 3 Paris IDF explique que l’organisation pour prendre rendez-vous est "un petit peu" compliquée : "On nous avez dit de faire un mail, et finalement ils n’avaient pas mis suffisamment de personnels pour répondre au téléphone et sans doute répondre aux mails. Les mails restaient sans réponse, ou on ne nous recontactait pas. Du coup je me suis déplacée physiquement pour prendre rendez-vous."
Il faut que l’Etat ait un rapport de partenariat avec les collectivités territoriales
Au rythme actuel, il faudrait six mois pour vacciner l’ensemble des plus de 75 ans dans le département. Le gouvernement promet une montée en puissance partout sur le territoire français, mais cette accélération dépend des livraisons de vaccins par les laboratoires. Et ce, alors que la dotation n’augmentera pas la semaine prochaine.
Un second centre de vaccination censé ouvrir restera fermé, faute de doses
Du côté des élus locaux, les tensions restent fortes et la polémique autour du manque de doses continue. A Nanterre, un second centre de vaccination (en plus de celui déjà ouvert à l’hôpital Max Fourestier) devait ouvrir la semaine prochaine, mais restera fermé.

Patrick Jarry, maire DVG de Nanterre, déplore le manque de dialogue avec le gouvernement : "Il faut que l’Etat ait un rapport de partenariat avec les collectivités territoriales, qu’il leur dise tout : "On n’a que ça comme vaccins". Voilà, après, on trouve que ce n’est pas assez, etc… Mais au moins on s’organise en fonction."
La semaine prochaine, la campagne se poursuivra au même rythme. Les Hauts-de-Seine compteront ainsi toujours 13 centres de vaccination, sans structure supplémentaire.