Quatre candidats de droite s'affrontent ce 2 février au premier tour de l'élection législative partielle dans une circonscription qui comprend la qualité totalité de la ville de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Une élection organisée pour succéder au macroniste Stéphane Séjourné qui, élu en juillet dernier, a renoncé à son siège à l'Assemblée nationale après sa nomination à l'automne comme commissaire européen.
La 9e circonscription des Hauts-de-Seine doit désigner son nouvel élu à l'Assemblée nationale. Fief de la droite, Boulogne-Billancourt voit s'affronter une candidate LR, Elisabeth de Maistre, pourtant ancienne suppléante de M. Séjourné, face à Laurianne Rossi, candidate Ensemble pour la République (ex-Renaissance) venue des rangs socialistes et soutenue par Gabriel Attal, lui-même élu dans une circonscription voisine.
Fin du "socle commun"
Les enjeux de cette législative partielle sur des terres de droite macron-compatibles se révèlent plus complexes et ont fait éclater le fameux "socle commun", appellation qui désigne les groupes politiques qui soutenaient à l'automne Michel Barnier à la tête du gouvernement : à savoir les macronistes, Horizons, Modem et la droite LR.
Lors des législatives en juin 2024, la fédération des Républicains dans les Hauts-de-Seine et le camp présidentiel s'étaient d'abord accordés pour ne pas se faire concurrence en répartissant des sièges entre macronistes et les Républicains. Finalement la nouvelle direction des Républicains avait mis fin à toute velléité de pacte et présenté des candidats LR face aux candidats macronistes.
Stéphane Séjourné l'avait emporté à 72,63% au second tour face à Pauline Rapilly-Ferniot, conseillère municipale écologiste à Boulogne-Billancourt. Cette dernière se représente ce dimanche 2 février sous la bannière NFP-Les Écologistes.
Après 12 ans d'absence, le retour de la droite au gouvernement, d'abord avec Michel Barnier, puis au sein de l'équipe Bayrou, semble redonner des ambitions à un parti qui a frôlé la disparition en juin lorsque son président Eric Ciotti s'est allié au RN aux législatives anticipées.
Autres candidats à droite pour cette élection marquée à la fois par des enjeux locaux et élyséens : l'ex-adjoint au maire, Antoine de Jerphanion, candidat d'Horizons, le parti d'Edouard Philippe, et Philippe Tellini, un autre ex-adjoint qui portera les couleurs de Nouvelle Energie, la formation de David Lisnard, le président de l'Association des maires de France (AMF), qui nourrit lui aussi des ambitions présidentielles. Au total, onze candidats se présentent à ce premier tour, les bureaux de vote ferment à 20 heures.