Tuerie du Musée juif de Bruxelles : le suspect entendu à Levallois-Perret

Le Français au "profil jihadiste" arrêté vendredi à Marseille et soupçonné d'être le tireur qui a abattu quatre personnes au Musée juif de Bruxelles le 24 mai est actuellement interrogé au siège de la DGSI à Levallois (Hauts-de-Seine).

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Saluant "l'arrestation du tireur présumé", François Hollande a souligné qu'il avait été interpellé "dès qu'il a mis le premier pied en France".  Cet homme de 29 ans originaire de Roubaix (Nord), Mehdi Nemmouche, est suspecté, selon une source proche de l'enquête, d'avoir été en Syrie en 2013 auprès de groupes jihadistes avant de regagner l'Europe en mars 2014, date à laquelle il a été fiché pour ces raisons par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Le suspect présente donc un profil similaire à celui de Mohamed Merah, jeune délinquant radicalisé dans ses convictions islamistes qui avait séjourné en Afghanistan et au Pakistan avant de tuer trois parachutistes puis trois enfants et un enseignant juifs à Toulouse et Montauban en mars 2012.

Il a été placé en garde à vue vendredi à la mi-journée pour assassinat, tentative d'assassinat, détention et transport d'armes, en lien avec une entreprise terroriste, a précisé une source judiciaire. En cours au siège de la DGSI à Levallois (Hauts-de-Seine), sa garde à vue peut durer jusqu'à mardi, voire jusqu'à jeudi si les enquêteurs invoquent une menace terroriste imminente.

Le suspect, un délinquant déjà connu notamment pour des vols à main armée et qui se dit sans domicile fixe, a été arrêté à la gare routière Saint-Charles à Marseille par les douaniers lors d'un contrôle inopiné dans un autocar en provenance d'Amsterdam via Bruxelles.

Selon des sources proches de l'enquête, il avait un fusil d'assaut Kalachnikov et un revolver avec des munitions. "Des armes du type de celles utilisées le 24 mai a Bruxelles", a dit une de ces sources.
"Beaucoup d'éléments concordent avec le tireur de Bruxelles", a ajouté une autre source proche du dossier.
La presse belge avait rapporté que le tueur portait une caméra fixée à la bandoulière d'un de ses sacs.

'Nous les combattrons'
Or le suspect a été arrêté avec une caméra portative de type GoPro, à l'instar de Mohamed Merah qui avait ainsi filmé ses tueries.
Parmi les vêtements du suspect, il y avait une casquette semblable à celle que portait le tireur de Bruxelles.
La section antiterroriste du parquet de Paris a confié l'enquête à la DGSI, à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et à la direction interrégionale de la PJ de Marseille. Le procureur fédéral belge donnera une conférence de presse à Bruxelles sur "l'arrestation sur possible auteur" de la tuerie dimanche à 15H00.
Au même moment s'exprimera dans la capitale française le procureur de Paris.
Inédite dans l'histoire récente de la Belgique, la tuerie du Musée juif, qualifiée d'attaque antisémite par de nombreux responsables internationaux, a fait quatre morts, un couple d'Israéliens, une bénévole française et un employé belge.
Après cette fusillade, les autorités belges ont renforcé la sécurité des synagogues, écoles et centres culturels juifs. Elles ont aussi lancé un appel à la population pour retrouver le tueur présenté comme un "homme déterminé" ayant agi "de sang froid". Elles ont diffusé des extraits de vidéosurveillance montrant un homme s'approcher du musée dans le centre historique de Bruxelles, y entrer et tirer à plusieurs reprises avec une Kalachnikov, le tout en moins de deux minutes.
Le "profil jihadiste" de Mehdi Nemmouche, tel que décrit par des sources proches du dossier, risque de relancer la polémique sur la surveillance des Français qui partent combattre en Syrie.
"Nous les combattrons, nous les combattrons, nous les combattrons", a dit le président Hollande, promettant de "suivre les jihadistes et éviter qu'ils puissent nuire", "notamment lorsqu'ils reviennent en France ou en Europe".
Paris a présenté en avril un plan pour endiguer ce phénomène et il sera "amplifié dans les prochains mois", a rappelé le chef de l'Etat.
Selon une source proche du dossier, quelque 780 personnes vivant en France sont en route vers la Syrie, ont rallié ce pays en guerre ou en sont revenues. La Belgique estime à environ 200 ses ressortissants partis en Syrie pour combattre, souvent aux côtés des Français.

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