Un homme est mort au commissariat de police de Bagneux, ce mardi 10 décembre. Les causes de sa mort ne sont pas encore connues. Une enquête pour déterminer les circonstances du décès a été ouverte par le parquet des Hauts-de-Seine.
Un homme de 34 ans est mort dans les locaux du commissariat de police de Bagneux (Hauts-de-Seine), mardi 10 décembre dans l'après-midi. Il avait été placé en garde à vue deux jours avant, dans le cadre d'une "enquête préliminaire ouverte pour infractions à la législation sur les stupéfiants".
Les services du procureur de la République de Nanterre (Hauts-de-Seine) n'ont pas encore précisé les causes de son décès.
"Les premières investigations démontrent que depuis le début de la garde-à-vue à 17 h le 8/12/2024, le défunt a fait l’objet de plusieurs examens médicaux le 9 et le 10/12, somatiques et psychiatrique au regard de la mesure de curatelle dont il faisait l’objet, réalisés dans différents établissements hospitaliers, qui ont chaque fois confirmé la compatibilité de son état avec la mesure de garde-à-vue en cours", précise le parquet.
Une enquête en recherche des causes de la mort été confiée à l'Inspection générale de la police nationale.
Les investigations se poursuivent encore sur les raisons de cet événement. La garde à vue du trentenaire avait été suspendue lundi en raison d'un premier malaise et l'homme avait brièvement été hospitalisé, avant qu'elle ne soit reprise, ont indiqué des sources concordantes.
Une plainte en prévision du côté de la famille
L'homme souffrait d'une pathologie mentale lourde, selon son avocate. Sa famille, représentée par Me Marie-Alix Canu-Bernard et Me Agnès Lowenstein, "va évidemment porter plainte", a déclaré Me Lowenstein. Il souffrait d'"une pathologie mentale lourde" et était "sous curatelle renforcée". "Cela soulève une question majeure sur l'absence de coopération entre santé et justice et sur la manière dont sont traitées les personnes vulnérables par les services de police", ajoute l'avocate.
Une autopsie a été réalisée ce matin dans le cadre de l’enquête IGPN et des examens complémentaires ont été ordonnés par le parquet de Nanterre pour parfaire les premiers résultats qui tendent à exclure l’intervention d’un tiers et préciser la cause exacte du décès.
D'après le dernier rapport de la police des polices, trois personnes sont mortes lors d'une garde à vue en 2023 et 10 ont été blessées dans le même cadre.