17 octobre 1961: retour sur une tragédie
Le 17 Octobre 1961, à Paris, des policiers tuaient plusieurs centaines d'Algériens desarmés, dont le seul tort était d'avoir manifesté à l'appel du FLN.
Aujourd'hui pourtant, les évenements ne seront pas commémorés sur la rive droite de la seine, là ou sont morts entre 50 et 200 algériens, mais sur la rive gauche à Puteaux.
A l'origine de cette traversée imprévue, une décision du maire de Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin.
Alors qu'une plaque en mémoire de ce drame existe depuis longtemps sur la rive droite, coté Neuilly, le maire s'est opposé à une manifestation commémorative au même endroit.
Une décision qui fait polémique alors que c'est précisément la reconnaissance des évenements du 17 octobre 1961 comme un "crime d'état" que réclament depuis longtemps les responsables de la manifestation d'aujourd'hui. "nous ne demandons pas la repentance mais la reconnaissance explique M'hamed Kaki. Mais on nous interdit de manifester comme à nos parents"
Rappel historique
le soir du 17 octobre 1961, la féderation de France du FLN avait en effet organisé une anifestation pour dénoncer un couvre feu imposé aux seuls travailleurs algériens. Le préfet de police de l'époque, un certain Maurice Papon, souhaitait alors se prémunir "des terroristes algériens" tandis que la capitale était confrontée à une recrudescence d'attaque meurtrières contre la police.
Ce jour là plus de 20000 algériens ont suivi l'appel à manifester du FLN. Mais lorsqu'ils sont arrivés au pont de neuilly, des affrontements ont éclaté avec les forces de l'ordre. Et c'est là, selon les historiens, que beaucoup ont été tués par balles ou jetés dans la Seine