Christine Lagarde qui vient d'être nommée au FMI est également une élue de la capitale.
Elle est conseillère du XII ème arrondissement depuis 2008. Normalement, elle devrait démissionner de son mandat. L’occasion d’évoquer son passage éclair au Conseil de Paris où elle était souvent moquée ou critiquée pour son absentéisme.
Une élue peu présente
Un siège vide, c’est l’image qu’il restera de Christine Lagarde au conseil de Paris. Elue du XII ème arrondissement, l’ex-patronne de Bercy ne venait que deux fois par an au moment des discussions budgétaires. Elle lisait un discours écrit par un collaborateur sur le thème moi je sais gérer un budget pas vous monsieur le maire. Une absence somme toute excusable vu son emploi du temps si ce n’est qu’elle touchait l’indemnité d’un peu plus de 3000 euros net d’élu parisien. Situation dénoncée à longueur de blog par Alexis Corbière, élu du Parti de gauche de l’arrondissement “J’ai demandé régulièrement sa démission, je veux bien comme son entourage me l’explique qu’elle soit occupée ailleurs, mais qu’elle laisse sa place à quelqu’un de son parti plutôt que de ne rien faire de son poste. En trois ans elle n’a jamais siegé à un seul conseil d’arrondissement du XII ème”. L’absentéisme de Christine Lagarde était devenu proverbial dans les couloirs de l’Hôtel de ville. Il a néanmoins donné naissance à une jurisprudence. L’an dernier, le conseil a voté la suppression des indemnités aux élus en cas de trop fort absentéisme.
En même temps, les rares fois où elle venait, elle était du coup chahutée. Comme en décembre 2009, où pendant ses discours des élus socialistes avaient fait retentir sur leur portable la musique du clip des jeunes UMP. Aujourd’hui, sans surprise , l’UMP Paris salue la nomination de Christine Lagarde comme une chance pour la France. Mais son bilan à Paris est il décevant? Réponse de Françoise de Panafieu. “On ne peut pas dire qu’elle se soit beaucoup engagée à Paris ca c’est sur. Mais elle des excuses. Elle a du gérer une crise internationale. De ce point de vue, elle n’est pas décevante. Je l’admire beaucoup”
L’avenir de l’UMP dans le XII ème arrondissement
Pourtant en 2008, son ticket avec Jean-Marie Cavada devait être le fer de lance de la reconquête de Paris. “Le XII ème c’est mon arrondissement, confiait elle alors, c’est celui de Bercy”. Jean-Marie Cavada a démissionné du conseil en décembre. Lagarde aujourd’hui. Déjà en 2007, Arno Klarsfeld n’avait fait qu’un tour de roller dans l’arrondissement le temps d’une législative ratée. Pourtant, le XII ème, grand pourvoyeur de conseillers de Paris est la clé de la reconquête pour l’UMP. L’arrondissement à reprendre absolument à la gauche pour espérer gagner Paris. IL faut donc recommencer une implantation locale à zéro. Christine Lagarde devrait être remplacée par Gérard Rey. Un ancien socialiste passé à l’UMP. “C’est plutôt bien pour nous. Il sera présent et combattif. En plus il connait tous les secrets de l’autre camp” se félicite une élue du XII ème. Franck Margain, conseiller régional, issu du parti chrétien démocrate vient d’ouvrir une permanence électorale dans l’arrondissement. Avec l’ambition d’y être candidat pour les législatives. Mais l’UMP se cherche un plus grand nom. Chantal Jouanno est la dernière parachutée en date. Elle est programmée pour conduire la liste aux municipales de 2014 dans l’arrondissement. Et selon une confidence, elle viendrait d’y trouver un appartement en location. Finis les quais de Seine d’Issy les Moulineaux, place au bois de Vincennes pour son jogging dominical.
Voir ci-contre le reportage de Daïc Audouit et Pierre Pachoud.