Hélène Romano, psychologue, mais aussi Patrick Garcia, historien, comme les cinq autres invités présents samedi 20 novembre dans la Voix est libre spéciale, tous sont venus dire combien il est important que la vie reprenne et continue comme avant.
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Une semaine après les attentats les plus meurtriers depuis la guerre, l'Ile-de-France panse ses plaies avec le sentiment d’avoir changé d’époque. Il y aura un avant et un après 13 novembre 2015. Mais c'est une évidence pour tout le monde : la vie continue, et elle doit continuer, le plus normalement possible après ces terribles évènements. Et chacun doit surmonter angoisses et traumatisme pour que notre démocratie puisse combattre le terrorisme. C'était ce que tous ceux qui sont sortis boire un verre, dîner ou allés au spectacle, vendredi soir souhaitaient dire et montrer.
C'est aussi ce que les invités de La Voix est libre du samedi 21 novembre, consacrée à cette question "comment vivre après cela ?" étaient venus expliquer.
Et d'abord la psychologue Hélène Romano, spécialiste de psychotrauma après justement des situations d'après attentats. Pour Hélène Romano, c'est le temps qui va permettre de prendre de la distance. Le temps, dit-elle, permettra de replacer ces évènements avec justesse et de les surmonter. Et il est, à ce stade, normal et adapté d'avoir peur et d'exprimer sa peur parce que "dénier ses sentiments, ses émotions" dit-elle "c'est toujours pire que tout"
Même sentiment pour l'historien, professeur d'histoire, Patrick Garcia. Un évènement, dit-il, est ce qu'il devient. C'est à dire ce que nous en ferons. Il est bien sûr à ses yeux, pour dire si ces attentats seront une date "fondatrice" où s'ils constitueront une date au milieu d'autres. Il faut laisser le temps mettre cet évènement à sa juste place.
L'un et l'autre sont d'accord pour dire qu'il faut aussi, sans doute, donner un nouveau sens, une nouvelle définition ou un nouveau contour au mot "guerre" que nous utilisons depuis une semaine et qui ne recouvre pas les mêmes choses que ce qu'il signifie depuis des siècles.
Comment alors, reprendre une vie normale. Pour Eric Labbé, "représentant de la nuit" à la ville de Paris, qui appelle à sortir ce week-end à Paris, "danser n'est pas seulement un droit aujourd'hui. Après ces attentats, c'est un devoir."
Et puisque la vie doit continuer, vient alors une question : les élections régionales, qui auront lieu dans quelques jours, doivent-elles et peuvent-elles es dérouler normalement ? Et quelle influence ces attentats et le climat qui règne aujourd'hui peuvent-ils avoir sur le résultat. Pour Guy Konopnicki, journaliste à l'hebdomadaire "Marianne" , la réponse est sans équivoque : c'est la démocratie qui est attaquée. Il est donc indispensable que le vote, qui est la démocratie, ait lieu.
Dominique de Montvalon, journaliste lui aussi, rédacteur en chef du Journal du Dimanche, partage ce point de vue. Quelles que soient d'ailleurs les conséquences dans les urnes, de ces évènements tragiques, la démocratie reste étroitement liée à l'expression des citoyens par les urnes et ne pas voter serait signifier que la démocratie est touchée dans notre pays.
Enfin, Yves-Marie Cann, politologue, directeur opinion de l'institut d'études CSA précise que les premières enquêtes d'opinion effectuées après les attentats semblent montrer qu'il n'y a pas de démobilisation de l'électorat et qu'au contraire, ces évènements tragiques pourraient entraîner une "remobilisation" comme une sorte d'acte de résistance ou de combat face aux terroristes.
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