Plusieurs sites universitaires sont bloqués depuis plusieurs jours en Île-de-France, dans le cadre d'un mouvement de protestation d'étudiants contre la réforme de l'Université. Parmi ces sites, le Centre Clignancourt, où des étudiants protestent contre le blocage...
A défaut de participer aux assemblées générales, c'est sur les réseaux sociaux qu'elle a choisi de "lutter" contre le blocage de son université. Mona-Lisa est étudiante en première année de licence d'histoire à Sorbonne université. Mais depuis plusieurs jours, elle ne peut plus suivre les cours... Ni accéder à la bibliothèque universitaire.
Une "minorité" pour le blocage
Selon la jeune femme, les étudiants étaient une "minorité" à voter le blocage, mardi dernier, lors d'une assemblée générale, au Centre Clignancourt. Ce site accueille environ 6.000 étudiants de premier cycle de Sorbonne université, un établissement issu de la fusion des universités Paris-IV (Paris-Sorbonne) et Paris-VI (Pierre-et-Marie-Curie)."Je ne me prononce pas sur le fond de la réforme", tient-elle à préciser. La réforme, c'est Parcoursup, la nouvelle procédure de candidature à l'université, et plus largement la loi Vidal "Orientation et réussite des étudiants". L'étudiante en histoire déplore l'aspect "non démocratique" des assemblées générales. "Ce que l'on veut, c'est pouvoir voter à bulletin secret. L'autre jour, la sécurité ne nous a même pas laissés entrer." Et surtout, elle voudrait accéder à la "BU", la bibliothèque, pour réviser les partiels.
Avec d'autres étudiants, elle a donc choisi de prendre les choses en main. Jeudi matin, plusieurs dizaines d'entre eux devaient se retrouver devant le site de la porte de Clignancourt. Objectif affiché : tenter d'accéder à l'assemblée générale, qui avait lieu dans la matinée. Organisé sur Facebook, le rassemblement devait rassembler de 150 à 200 personnes.L'autre jour, la sécurité ne nous a même pas laissés entrer.
Jeudi matin, ce sera une mission réussie pour Mona-Lisa et ses amis, qui réussiront à entrer sur le site "par petits groupes", précise-t-elle. Avant une nouvelle assemblée générale des étudiants, amenée à se prolonger dans l'après-midi.