
Sur les 370 bâtiments de l'AP-HP, 20 ont un avis défavorable de la commission de sécurité incendie. Les plus connus sont les hôpitaux Bichat ou Saint-Antoine.
Parmi les établissements cités (la liste complète n'a pas été diffusée) sont concernés les hôpitaux Bichat et Saint-Antoine à Paris ou Beaujon et Louis-Mourier dans les Hauts-de-Seine.
Un chiffre confirmé par François Crémieux, directeur général adjoint de l'AP-HP, interrogé par franceinfo. Il explique ainsi que : "les moyens humains viennent compenser des moyens techniques qui, dans certains bâtiments, sont défaillants".
L'épineux cas de l'hôpital Bichat
Selon ce haut responsable des hôpitaux de Paris, un grand plan de sécurisation a été lancé. "Il y a une dizaine d'années, l'AP-HP comptait une quarantaine d'hôpitaux avec des avis défavorables. Au cours des dix dernières années, un vaste plan d'investissement a été réalisé, pour passer d'une quarantaine à une vingtaine d'établissements, dont l'hôpital Bichat."Cet établissement donne des sueurs froides à la direction de l'AP-HP (et au personnel hospitalier) car impossible à sécuriser. La raison : sa tour construite à la fin des années 1970. "La nature de la tour rend illusoire l'ambition de la sécuriser uniquement par des moyens techniques", confirme François Crémieux au JDD.
Pour compenser cet état de fait, "une cinquantaine de pompiers se relaient jour et nuit pour assurer la sécurité du bâtiment" soit "six pompiers, 24h sur 24", explique ce responsable.
Voyez notre reportage tourné le 29 juillet 2019
Exemple à l'hôpital Bichat - france3 IDF - Céline Cabral / Louise Klethi
Impossible aussi de fermer cet hôpital de 900 lits. Les patients devront donc attendre (au minimum) 2027 pour dormir sur leurs deux oreilles avec la mise en service du nouveau campus Grand Paris-Nord à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).