Sept personnes, soupçonnées d'être impliquées dans la rixe au couteau le 11 novembre à Paris qui a coûté la vie à un adolescent, sont présentées à la justice en vue d'une éventuelle mise en examen, indique une source judiciaire sollicitée par l'AFP.
Selon une source proche du dossier, "la plupart" des suspects placés en garde à vue se sont expliqués sur leurs actes. Le scénario est celui d'une "bagarre de rue sur fond d'affrontements entre bandes" avec un "coup mortel", a indiqué une autre source proche de l'enquête contactée par l'AFP. "Aucun n'assume la volonté d'en arriver là..Ce qui est d'ailleurs possible", a ajouté cette source.
Les faits remontent au vendredi 11 novembre. La victime, un adolescent de 16 ans poignardé à l'abdomen dans le XVIIe arrondissement, dans le Nord-Ouest de la capitale, est décédée à l'hôpital malgré l'intervention des secours, avait indiqué à l'AFP une source policière. Elle était "bien connue" des services de police, selon une source proche du dossier. L'hypothèse d'un affrontement entre bandes rivales, notamment celles de la Porte d'Asnières et de la Porte de Saint-Ouen, a rapidement été la piste privilégiée par les enquêteurs.
Effectifs de police renforcés
Mercredi, cinq jours après les faits, trois personnes avaient été interpellées par la brigade criminelle en charge de l'enquête. Quatre autres personnes s'étaient aussi rendues d'elles même aux policiers et avaient été placées en garde à vue. Les effectifs de police avaient été renforcés dans ce quartier après ce drame, à la demande du préfet de police de Paris Laurent Nuñez, pour "éviter un +match retour+".
La préfecture de police, via une cellule dédiée, assure le suivi de 45 bandes dans l'agglomération parisienne, dont 17 à Paris.