L'adjoint à la culture de la mairie de Paris, Christophe Girard, se défend dans le journal Le Parisien après avoir été mis en cause par le New York Times dans le cadre de l'affaire Matzneff. Il lui est reproché d'avoir aidé l'écrivain alors qu'il est accusé de pédophilie.
Mardi 11 février, le New York Times publie un article - en français ! - sur l'affaire Matzneff. Dans cette longue enquête, rapportant notamment la rencontre entre l'écrivain accusé de pédophilie et le journaliste du New York Times Norimistu Onishi, le nom de Christophe Girard est mentionné à plusieurs reprises. Il est reproché à cet homme, adjoint à la mairie de Paris depuis 2002, d'avoir apporté son soutien à Gabriel Matzneff sous différentes formes.
Le journaliste du New York Times explique que Christophe Girard était l'intermédiaire entre Matzneff et Yves Saint Laurent qui payait les factures d'hôtel de l'écrivain lorsqu'il était en convalescence après une opération à l'oeil. Cet arrangement lui avait aussi permis d'"échapper aux visites de la Brigades des mineurs (qu’il appelle des “persécutions”)," d'après Vanessa Springora, autrice du livre Le Consentement, qui a permis de dénoncer les relations pédophiles de l'écrivain.
Il tient à "séparer l'oeuvre de l'auteur"
Christophe Girard, qui a refusé de répondre au journal américain, a accordé une interview au journal Le Parisien pour se défendre. S'il admet s'être occupé de sa chambre d'hôtel, il assure qu'il ne savait pas "qu'il cherchait à échapper à la brigade des mineurs". "On ne l'a pas soutenu parce qu'il était pédophile, mais parce que c'était un écrivain en difficulté", ajoute Christophe Girard.L'adjoint à la mairie s'indigne contre la pédophilie qu'il qualifie de "monstrueux" dans l'entretien. Toutefois, le "père de famille" ajoute qu'il appartient à "une génération qui considère qu'il faut séparer l'oeuvre de l'auteur." "Je disais ça aussi pour Polanski", poursuit-il, révélant ainsi une ligne de défense surprenante.