Anne Hidalgo, maire PS de Paris affirme qu'elle ne veut pas de "péage urbain" pour entrer dans la capitale, tout en se disant intéressée à l'idée "d'aller plus loin" dans l'interdiction des véhicules les plus polluants
La maire de Paris était interrogée sur une déclaration de son adjoint à l'urbanisme Jean-Louis Missika, (publiée dans le journal Le Parisien de ce lundi 23 octobre) qui a estimé, au salon spécialisé Autonomy, que la question "méritait d'être posée".
"Je ne veux pas qu'il y ait un péage qui interdise aux habitants de la banlieue de rentrer dans Paris", a affirmé Anne Hidalgo. Une réunion du réseau de ville, le C40, dont Anne Hidalgo est la présidente, se tient à Paris depuis hier, dimanche 22 octobre. Au cours de cette rencontre, 12 des maires des grandes villes de ce réseau, ceux de Londres, Paris, Los Angeles, Barcelone, Quito, Vancouver, Mexico, Copenhague, Auckland, Seattle, Milan et Le Cap, ont signé une déclaration s'engageant à acheter propre et tendre vers le "zéro émission" d'ici 2030, pour lutter contre le changement climatique.
Chasser les voitures polluantes
En revanche, Anne Hidalgo a souhaité mettre les choses au point, après les déclarations de Jean-Louis Missika, en indiquant : "Je ne veux pas mettre un péage qui serait strictement une barrière financière, ceux qui peuvent payer pourraient rentrer (dans Paris), ceux qui ne peuvent pas payer ne pourraient pas rentrer. Ce n'est pas du tout ma vision de l'organisation des relations entre Paris et sa métropole".
Mais la maire de Paris précise encore sa pensée en ajoutant : "En revanche, qu'il y ait des interdictions comme nous l'avons fait avec la vignette Crit'air, c'est ce que nous avons commencé à faire." Et Anne Hidalgo se dit "d'accord pour regarder s'il faut aller plus loin dans l'impossibilité pour des véhicules polluants de rentrer dans l'agglomération parisienne".