Les deux syndicats espèrent ainsi reprendre la main et faire entendre leurs revendications sur le pouvoir d'achat.
Ce mardi, les manifestants - salariés du privé, agents publics, étudiants, lycéens - défileront à Paris du boulevard Saint-Michel au Champ-de-Mars à partir de 13h, avec en tête Philippe Martinez pour la CGT (2e syndicat français) et Yves Veyrier pour FO (3e). "Nous sommes déterminés à nous mobiliser car nous ne voulons pas être spectateurs, ni caution de décisions qui pourraient être prises en matière sociale à l'issue du grand débat", a expliqué Yves Veyrier il y a quelques jours devant la presse. Solidaires, la FSU et les organisations de jeunesse Unef (étudiants) et UNL (lycéens) ont également appelé à participer à cette mobilisation nationale qui touchera aussi bien le public que le privé afin d'"amplifier le mouvement social".
Pouvoir d'achat, justice fiscale et services publics
Pour la CGT, "depuis plusieurs semaines, les questions de pouvoir d'achat (et donc des salaires), de justice fiscale, d'accès aux services publics sont clairement posées sous différentes formes d'expression", mais "le gouvernement reste enfermé dans ce qu'il pense être un 'véritable débat'". La centrale de Montreuil "compte placer le débat où il doit être", notamment par "des actions dans l'entreprise et dans la rue"."Évidemment", si les autres organisations "s'étaient associées, cela aurait donné plus de force", a regretté Yves Veyrier à propos de la CFDT, devenue il y a trois mois le premier syndicat français tous secteurs confondus, de la CFE-CGC et de la CFTC.
Augmentation du Smic
FO demande en particulier une revalorisation du Smic pour qu'il atteigne 80% du salaire médian, soit 1.450 euros mensuels net, et l'ouverture de négociations au niveau interprofessionnel permettant d'aborder l'ensemble de ses revendications. De son côté, la CGT réclame notamment un Smic à 1.800 euros brut, la revalorisation de toute l'échelle des salaires, et des pensions de retraite au minimum à 1.200 euros net.Les organisations appelant à l'action mardi n'oublient pas "les jeunes", pour qui "les difficultés ne cessent de croître". La "réforme du lycée et de la voie professionnelle", la "progression de la précarité étudiante" et le "gel des prestations sociales ne font qu'attaquer le droit d'étudier", soulignent-elles.