Contrairement à Robert Ménard, Paris ne fichera pas les chiens pour lutter contre les crottes

Le maire de Béziers, proche du Front national, Robert Ménard a déclaré vouloir ficher les chiens pour lutter contre les crottes, en verbalisant les propriétaires, hors flagrant délit. A Paris, pas question de mettre une telle mesure en application...

C'est la nouvelle proposition choc de Robert Ménard. Le maire de Béziers, proche du Front national, a déclaré vendredi vouloir s'attaquer... aux crottes de chiens. Et pour cela, les toutous de la ville de l'Hérault auraient droit à leur fiche ADN. Impossible dès lors pour les chiens indélicats d'échapper à l'amende, ou en tout cas leur propriétaire, et ce qu'ils soient pris en flagrant-délit, ou après le crime.

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Attention à l'amende

Environ 300.000 chiens vivraient aujourd'hui à Paris. Doivent-ils se préparer à un prélèvement de leur ADN ? A la mairie de Paris, pas question de songer, ni de mettre en oeuvre une telle procédure de flicage des chiens de la capitale. 

"Ça me semble fou. Rien qu'en temes de coût. Pour Paris, ce serait faramineux. Cela n'a jamais été envisagé pour la capitale", a déclaré samedi Mao Peninou, adjoint au maire en charge de la Propreté, interrogé par France 3 Paris Île-de-France. "De toute façon, c'est une problématique qui a beaucoup reculé. Il y a aussi une pression sociale qui s'exerce. Le regard des gens sur les propriétaires de chiens est un bon moyen de faire respecter la législation", poursuit l'élu. Et c'est sans compter sur l'amende risquée par le propriétaire de l'animal : 68 euros, en tant que contravention de 2ème catégorie.

L'équivalent de trois piscines olympiques

Nos amis les bêtes laisseraient tout de même chaque année 20 tonnes de souvenirs bien à eux sur les trottoirs de Paris. Sur le net, il existe même un compteur en temps réel (une estimation) des kilos de crottes laissés par les chiens dans la rue. "De quoi remplir près de trois piscines olympiques", estime le site Planetoscope.com.
Invité de Samedi Politique, Jean-François Martins, adjoint aux Sports et au tourisme, a, de son côté, fait appel au cinéma pour qualifier la proposition de Robert Ménard : "Je crois que Robert Ménard, il ose tout, c'est même à ça qu'on le reconnaît, comme dirait Audiard."
Avant de poursuivre : "Le monde de Robert Ménard n'est pas celui dans lequel je veux vivre." Ouf, il n'y aura pas de Gattacaca dans les rues de Paris !