Des militants de Greenpeace déversent du lisier devant le ministère de l'agriculture pour dénoncer les fermes-usines

Des membres de l'ONG de défense de l'environnement Greenpeace ont versé des milliers de litres de lisier devant les locaux du ministère de l'Agriculture à Paris ce lundi. Ils réclament un moratoire sur les fermes-usines.

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"Stop fermes-usines". Voilà ce que l'on pouvait lire sur les t-shirts des militants de Greenpeace réunis lundi matin devant le ministère de l'agriculture dans le 7ème arrondissement de Paris. 

Arrivés vers 9 heures devant le ministère, une bétaillère contenant un cochon géant gonflable et un camion grillagé transportant des militants déguisés en poulets ont bloqué la rue de Varenne. Ils ont ensuite déversé près de 2 tonnes de lisier au nom du bien-être animal et de la protection de la planète. Ils ont répandu de faux poulets de batterie, de vraies algues vertes et du purin.

Dénoncer le modèle d'élevage industriel

"Nous demandons un moratoire sur tous les nouveaux projets de construction ou d'extension de fermes-usines en France. Dans le cadre de la transition écologique et pour le bien-être animal, il est nécessaire de déployer d'autres modèles d'élevage", a expliqué Sandy Olivar Calvo, chargée de campagne et alimentation auprès de l'ONG. Les fermes-usines sont selon Greenpeace des exploitations qui peuvent avoir des impacts néfastes sur le bien-être des animaux et la préservation de la planète.

Sur la base de données du ministère de la Transition écologique, Greenpeace recense quelque 3.000 "fermes-usines" en France sur 145.000 exploitations spécialisées dans l'élevage principalement de volailles et de porcs.

L'ONG s'inquiète de la future loi d'orientation agricole, plusieurs fois reportée et désormais annoncée pour début 2024. "Ce texte, qui sera l'unique loi agricole du quinquennat, doit être l'occasion de repenser l'élevage en France", a plaidé Sandy Olivar Calvo, déplorant "un cruel manque d'ambition du gouvernement". D'autres activistes se sont donné rendez-vous devant la préfecture de Seine-Saint-Denis pour demander aux préfets de ne plus donner d'autorisations de constructions pour ces fermes.

Greenpeace estime que ces projets sont "dangereux." L'ONG a récemment lancé une pétition afin de demander l'arrêt de l'élevage industriel intensif. Elle estime que celui-ci "nous conduit droit dans le mur".

L'opération a pris fin vers 11 heures, "onze activistes" ont été interpellés selon l'ONG. 

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