Quelque 200 personnes se sont rassemblées dimanche à Paris pour soutenir "les chrétiens d'Orient persécutés", à l'initiative de Frigide Barjot qui se jette dans ce nouveau combat après avoir incarné l'opposition au mariage gay.
Le rassemblement s'est tenu place de la République devant une banderole "Tous solidaires des Chrétiens d'Orient persécutés", pour dire "non aux génocides de l'État islamiste"et "non au choc de la civilisation Daech" (l'autre nom de l'État islamique), selon l'un des tracts distribués. "Je suis une mère de famille qui n'en peut plus de voir des familles exterminées", a dit Frigide Barjot avant d 'appeler à une "intervention" pour "éradiquer Daech".
L'État islamique a revendiqué dans la nuit de samedi à dimanche l'exécution par décapitation du travailleur humanitaire britannique David Haines après avoir assassiné plusieurs journalistes.
Frigide Barjot, qui se fait dorénavant appeler par son vrai nom, Virginie Tellene, arborait un tee-shirt blanc agrémenté d'un grand "noûn" noir, cette lettre devenue le symbole de la solidarité avec les chrétiens d'Irak. Elle était déjà présente mardi à la Grande mosquée de Paris quand de hauts responsables musulmans ont signé un "appel de Paris" en soutien aux frères chrétiens d'Orient. Avec son site internet "appel à vérité", elle est à l'origine du rassemblement de dimanche alors qu'un autre collectif, le Comité de soutien aux chrétiens d'Irak (CSCI), avait réuni plusieurs centaines de personnes fin juillet devant Notre-Dame de Paris.
Alors que son ancien mouvement, La Manif Pour Tous, se réunissait au même moment en université d'été près de Montpellier, elle a fait part de son intention de démarrer "quelque chose de nouveau" en "rassemblant sous la même bannière tous les gens solidaires des Chrétiens d'Orient et des minorités".
Laurent Drai, conseiller municipal de Stains (Seine-Saint-Denis) est venu parce que "c'est une obligation d'être solidaire". "Le terrorisme en Orient touche toutes les religions et tous les civils. Si on ne fait rien, ça peut se répandre dans toutes les sociétés", a dit cet élu de 20 ans, kippa sur la tête.