Paris-Saclay atteint la 16e place du classement de Shanghai 2022, publié ce lundi. L'université PSL (Paris Science et Lettres), la Sorbonne et l'Université Paris Cité figurent aussi parmi les 100 meilleurs établissements d'enseignement supérieur mondiaux.
Paris-Saclay perd trois places par rapport à 2021, mais résiste. Premier établissement non-anglo-saxon au classement de Shanghai 2022, l’université basée dans les Yvelines est 16e cette année.
Les trois autres universités françaises du top 100, toutes situées en Île-de-France, reculent également par rapport à 2021. PSL (Paris Science et Lettres) est 40e (en perdant 2 places), Sorbonne Université est 43e (en perdant 8 places) et Université Paris Cité est 78e (en perdant 5 places).
Ces résultats "illustre le rayonnement scientifique français à l’international", estime Sylvie Retailleau, la ministre de l’enseignement supérieur, dans un communiqué. La ministre y voit "une stabilité de la France dans le classement général de Shanghai".
D’après Sylvie Retailleau, ex-présidente de Paris-Saclay, "ces résultats sont le fruit de l’investissement des chercheurs, des enseignants-chercheurs et de l’ensemble du personnel en appui à la recherche depuis des années".
De son côté, Estelle Iacona, l’actuelle présidente de Paris-Saclay, se félicite de voir son université "installée durablement dans le paysage des meilleures universités de recherche de rang mondial". "Ce classement nous honore mais nous engage également car il nous positionne en tant qu’acteur majeur de l’espace européen de la recherche et de la formation et, en tant que tel, nous confère de grandes responsabilités : contribuer à former les futurs citoyens de demain et à développer l’innovation dans un écosystème tourné vers le progrès collectif en formant des scientifiques et des décideurs capables d’imaginer et de porter des réponses aux défis auxquels nos sociétés sont amenées à devoir faire face", réagit-elle dans un communiqué.
Suprématie anglo-saxonne
Tout en haut du palmarès, Harvard se maintient en première place pour la 20e année consécutive, devant Stanford, le Massachusetts Institute of Technology (MIT), Cambridge, Berkeley, Princeton et Oxford. Les universités anglo-saxonnes conservent ainsi leur suprématie, avec huit universités américaines et deux britanniques parmi les 10 premières places. Au total, 39 universités américaines sont représentées dans le top 100.
Le palmarès a été créé en 2003 par l’université Jiao-tong de Shanghai. Il est alors commandé par le gouvernement chinois dans le but de moderniser les universités du pays, en se basant sur les standards scientifiques des universités américaines.
Depuis 2009, le classement est réalisé par Shanghai Ranking Consultancy, un cabinet de consultants indépendant. Nombre de Nobel et médailles Fields parmi les étudiants diplômés et professeurs, nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline, nombre de publications dans les revues Science et Nature… Le palmarès prend en compte six critères.
Faiblesse des moyens financiers des universités tricolores par rapport à leurs homologues étrangers, parfois de statut privé, absence du CNRS ou de l’Inserm dans le classement de Shanghai en raison de leur catégorie administrative (ce ne sont pas des établissements d’enseignement supérieur)... Le palmarès fait toutefois l’objet de débats en France.
Pour tenter de renforcer sa position dans le classement, la France a mis en place en 2018 des établissements publics expérimentaux (EPE). Cette nouvelle génération d’universités, basée sur des rapprochements et des fusions entre institutions, vise à garantir une masse critique suffisante vis-à-vis des critères du classement de Shanghai. Pour établir le palmarès, plus de 2 500 établissements ont été examinés cette année.