Une enquête inédite du Cevipof, le centre de recherches de Sciences Po, en partenariat avec France 3, sonde l'opinion des Français, région par région, sur différents thèmes de société. Réfugiés, chômage, terrorisme... Qu'en pensent les Franciliens, à l'orée d'une année électorale ? Le détail...
Terrorisme, lutte contre le chômage, criminalité... Quels enjeux de politiques publiques vous semblent prioritaires ? C'est à cette question que 2.941 personnes ont répondu en Île-de-France, dans le cadre d'une vaste étude inédite menée par le Cevipof, le centre de recherche de Sciences Po, en partenariat avec France 3 et l'institut Ipsos, Cette étude, menée dans toute la France métropolitaine, permet de comparer la perception de ces enjeux de société, région par région. Voici le détail de cette enquête.
# Les thèmes prioritaires pour les Franciliens
A l'image de l'ensemble des personnes interrogées dans le cadre de cette étude, les Franciliens placent le terrorisme (60,5 %) en tête des sujets les plus saillants en France. La lutte contre le chômage (50 %) arrivant en deuxième position, devant la question du pouvoir d'achat (40,5 %). Les thèmes de l'immigration et de la criminalité figurent parmi les enjeux prioritaires pour 40 % des personnes interrogées.A noter que les Franciliens interrogés considèrent l'enjeu européen comme extrêmement important (16 %, contre 14 % au niveau national). Ce qui reste un score faible, par rapport aux autres enjeux de politiques publiques évoqués.
# L'accueil des réfugiés en France
En tout, 18.200 personnes ont été interrogées sur la question suivante : "Selon vous faudrait-il, en France, augmenter, maintenir au même niveau ou diminuer le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile accueillis en France ?" A cette question, une échelle de réponse graduée de 0 à 10 est proposée. La position 0 est « très fortement diminuer », la position 10 est « très fortement augmenter », la position centrale 5, signifie « ni augmenter, ni diminuer ».On constate ainsi que l'Île-de-France suit "de près la tendance nationale". Ainsi, les Franciliens interrogés estiment, pour 29,1 % d'entre eux, qu'il conviendrait de "très fortement diminuer" le nombre de réfugiés et de demandeurs d'asile accueillis en France. 57,9 % d'entre eux estimant qu'il faudrait "diminuer" ce nombre. 14,7 % des Franciliens estiment à l'inverse qu'il faudrait "augmenter" ce nombre. Des données relativement semblables à la tendance nationale.