Greenpeace a déversé mercredi matin cinq tonnes de charbon devant l'Elysée, quelques heures avant un Conseil des ministres franco-allemand, pour réclamer un objectif ambitieux de 45% d'énergies renouvelables en Europe en 2030.
Un peu avant 07H00, une dizaine de militants de Greenpeace ont garé un camion à proximité de l'Elysée, avant de déverser le charbon, symbole d'une énergie très polluante et encore beaucoup consommée en Allemagne.
Le camion est chargé de deux cuves de 2.000 litres d'eau contaminée au tritium et recueillie aux environs de La Hague, a aussi indiqué un porte-parole de Greenpeace, en précisant que cette eau était conditionnée et ne représentait pas de danger immédiat.
Greenpeace entend ainsi réclamer une transition énergétique vers moins de charbon en Allemagne et moins de nucléaire en France.
Dans un communiqué, intitulé "Frau Merkel, M. Hollande, non au charbon et au nucléaire, la vraie transition énergétique maintenant", Greenpeace plaide pour un objectif de 45% d'énergies renouvelables en 2030 en Europe, alors que les États discutent en ce moment des futurs engagements en matière énergétique.
"Les objectifs affichés pour l'instant par les deux pays pour le futur paquet climat-énergie européen 2030 sont vraiment le contraire de l'ambition revendiquée dans les discours", estime Sébastien Blavier, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace France.
La Commission européenne a proposé de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l'UE de 40% d'ici 2030, avec un objectif contraignant de 27% d'énergies renouvelables au niveau européen et un objectif indicatif de 25% d'économies d'énergie.
Les dirigeants européens doivent se prononcer sur ces propositions lors d'un sommet les 20 et 21 mars à Bruxelles.