Le PCF demande à un de ses élus de se mettre en retrait du Conseil de Paris suite à des accusations de viol

Le Parti communiste a annoncé jeudi soir avoir demandé à Maxime Cochard, élu du XIVe arrondissement et conseiller de Paris, de "se mettre en retrait". L’élu, visé par des accusations de viol et d'agression sexuelle publiées sur Twitter, dénonce des propos "calomnieux".

"Face à la gravité des accusations portées à leur encontre et au regard de nos engagements, nous avons demandé à Maxime Cochard et à son conjoint de se mettre en retrait de toutes leurs responsabilités au sein du PCF Paris. Nous avons en outre demandé à Maxime Cochard de se mettre en retrait du Conseil de Paris." Igor Zamichiei, secrétaire départemental du Parti communiste, a publié jeudi soir un communiqué appelant un élu PCF du XIVe arrondissement, et conseiller de Paris, à se mettre en retrait.

La section parisienne du PCF explique en effet avoir découvert "sur le réseau social Twitter des accusations publiques de viol et d'agression sexuelle à l'encontre de Maxime Cochard et de son conjoint", tous deux membres du parti. Le PCF Paris, qui dit "apporter son plein soutien à la victime", indique qu’elle "pourra bénéficier d’un accompagnement psychologique et d’une aide vers le dépôt de plainte".

Le communiqué souligne toutefois que l’élu et son conjoint "nient les faits de viol" et "bénéficient tous deux de la présomption d’innocence" : "La justice doit désormais faire la lumière sur ces accusations graves".

"Je n'ai pas encore décidé des suites de tout cela mais je souhaite que ce soit su"

Maxime Cochard et son conjoint sont visés par un jeune homme, qui affirme sur Twitter avoir été violé par eux en octobre 2018, alors qu’il avait 18 ans et qu'il était dans une "situation particulièrement vulnérable".

"Je considère qu'ils ont profité de ma jeunesse, de ma naïveté, du fait qu'en raison de problèmes familiaux je n'avais pas vraiment d'endroit où dormir, de leurs responsabilités au sein du PCF pour avoir des relations sexuelles non-consenties avec moi", explique "Prunille" (le pseudo du jeune homme sur Twitter).

Et d’ajouter : "Je décide d'en parler publiquement car je vois à quel point ces personnes prennent de plus en plus d'importance au sein du PCF et de responsabilités à la Ville de Paris, et à mes yeux c'est insupportable. De plus, il y a encore quelques mois, Maxime Cochard se permettait de me mettre une main aux fesses par surprise alors que je le croisais en manif. Encore une fois, j'ai pris du temps pour me rendre compte que c'était une agression sexuelle."

Le jeune homme indique n’avoir "pas encore décidé des suites de tout cela", mais "souhaite que ce soit su et que les gens prennent pleinement conscience des agissements de ces gens".

Une "action judiciaire en diffamation" annoncée par Maxime Cochard

Toujours via Twitter, Maxime Cochard a vite réagi. Il dit avoir "pris connaissance de l’accusation de viol" et affirme qu’"il s’agit d’une accusation totalement fausse". "Compte tenu de la gravité de tels propos et de leur caractère calomnieux, j’ai donné instruction à mon avocat d’engager immédiatement une action judiciaire en diffamation", annonce l’élu communiste.

Ces accusations surviennent dans un contexte marqué par d’autres polémiques au Conseil de Paris, au sein de la majorité d’Anne Hidalgo. L'ancien adjoint à la Culture Christophe Girard a d’ailleurs fait son retour mercredi au conseil d'arrondissement du XVIIIe. Il avait démissionné de ses fonctions d'adjoint (mais pas de son mandat d'élu) après des révélations portant sur ses liens avec l'écrivain Gabriel Matzneff, accusé de pédophilie. Christophe Girard s'était ensuite mis en retrait en août après l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris sur des accusations de viol le visant. Une enquête depuis classée sans suite, en raison de la prescription des faits.

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