Manifestation contre les expulsions à Paris, après la fin de la trêve hivernale

Quelques centaines de personnes manifestaient samedi après-midi à Paris pour réclamer l'arrêt des expulsions, au lendemain de la fin de la trêve hivernale, période pendant laquelle les locataires ne peuvent être mis à la rue.

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"Qu'est-ce qu'on veut? Des logements! Pour qui? Pour tous! Pour quand? Maintenant!" scandaient les manifestants, parmi lesquels de nombreuses familles, réunis à l'appel d'associations (Droit au Logement, Confédération syndicale des familles...) et de syndicats (CGT, Solidaires, Sud Santé sociaux...).

Rythmé par les cris des slogans et le bruit des tambours, le cortège est parti peu après 15H00. Il devait traverser les quartiers populaires de Ménilmontant et Belleville avant de revenir place de la République où le porte-parole du DAL Jean-Baptiste Eyraud a appelé les manifestants à participer au mouvement Nuit Debout.



A l'appel du collectif Convergences des luttes, des participants à ce mouvement se sont rassemblés par centaines place de la République pendant deux nuits consécutives pour manifester leur opposition à la loi travail, dans la foulée de la vaste manifestation de jeudi.

Avant le départ, Jean-Baptiste Eyraud s'est insurgé au mégaphone qu'on "laisse des gens à la rue" alors qu'"il y a 300.000 logements vacants en Ile-de-France, 100.000 à Paris". Il réclame l'arrêt immédiat des expulsions et l'application des lois existantes, en particulier celle sur le droit au logement opposable (2007). "Plutôt que d'héberger des gens dans les hôtels", une solution souvent décriée car très coûteuse, "ce qu'on veut c'est des logements", a dit M. Eyraud, qui a expliqué avoir demandé un rendez-vous avec la ministre du Logement Emmanuelle Cosse.

Pour éviter les expulsions, les militants demandent de baisser les loyers et généraliser leur encadrement, et de construire massivement des logements sociaux accessibles aux ménages les plus modestes.

Le réseau Stop aux expulsions de logement (Résel) estimait cette semaine à "30.000 à 40.000 le nombre de foyers en France susceptibles d'être expulsés" dès le 1er avril, sur un total d'environ 190.000 assignés dans le cadre d'une procédure d'expulsion.


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