Alors que des manifestations "contre le racisme systémique, les violences policières et pour les libertés publiques" sont organisées dans plusieurs villes de France ce samedi, 3 000 à 6 000 participants sont attendus à Paris selon une source policière. Une marche sous haute surveillance des forces de l’ordre.
Tandis que plusieurs manifestations contre les violences policières sont prévues ce samedi en France, à l’appel de syndicats et d'associations comme la CGT ou Attac, la marche parisienne doit partir à 14h30 de la Gare du Nord. Dans la capitale, 3 000 à 6 000 personnes sont attendues, dont 200 à 400 "éléments à risques", d’après une source policière.
Dans la capitale, "un peu plus de 1 000 policiers seront mobilisés", a annoncé le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, samedi matin sur franceinfo. Le préfet de police a affirmé que le "dispositif policier sera à distance". "Mais on interviendra dès qu'il y aura des dégradations et des violences", a-t-il ajouté.
Vendredi, Gérald Darmanin a adressé une lettre de soutien aux policiers et gendarmes et envoyé un télégramme aux préfets. Selon l’AFP, le ministre de l’Intérieur les appelle à "faire preuve d'une vigilance particulière concernant ces rassemblements", de prendre un arrêté d'interdiction si nécessaire et de signaler les messages "porteurs de slogans insultants et outrageants à l'endroit des institutions de la République, de la police et de la gendarmerie susceptibles de tomber sous le coup de la loi".
Laurent Nuñez "met en garde les participants"
Laurent Nuñez, de son côté, a affirmé qu'il sera "très attentif aux propos qui seront tenus" ainsi qu'aux panneaux et pancartes faisant notamment mention "la police tue" ou "police partout, justice nulle part". "Ce sont souvent des propositions à connotation insultante et outrageante, des menaces qui tombent sous le coup de la loi", soutient le préfet de police de Paris, qui promet "de saisir immédiatement la justice".
Laurent Nuñez "met en garde les participants" à la mobilisation organisée à Paris. "On peut interpeller sur le fait, en flagrance, mais on peut aussi procéder à une saisine de la justice à partir d'une photo, d'un enregistrement et c'est ce qu'on va faire aujourd'hui", a-t-il indiqué. "Participer à une telle manifestation, c'est cautionner un certain nombre de slogans qui font mal aux policiers que je dirige", a-t-il par ailleurs estimé.
En parallèle de la marche contre les violences policières, la Techno Parade doit également défiler ce samedi après-midi à Paris, pour les 25 ans de l’événement.