Un jeune homme d'une vingtaine d'années a été tué par balles vendredi dans une ruelle du 10e arrondissement de Paris. L'auteur des coups de feu est toujours recherché.
Quelques bougies et quelques fleurs posées côte-à-côte sur le trottoir, des impacts de balles, voici ce qui matérialise les coups de feu qui ont coûté la vie à un jeune homme ce vendredi soir, passage Hébrard dans le 10e arrondissement de Paris. "Je m'apprétais à aller me coucher et j'ai entendu des coups de feu successifs. Il y a eu deux coups de feu et, après, comme une mitraillette", se souvient Boris, un voisin. Rapidement, les habitants présents à ce moment-là comprennent qu'il ne s'agit pas de pétards.
"C'est une ambiance qu'on n'a pas envie de ressentir. Et ça avait l'air d'être un tout jeune homme", poursuit Leila, qui habite le secteur depuis huit ans.Ca courait dans tous les sens dans la rue. Les voitures de police débarquaient à fond la caisse à contre-sens dans le passage Hébrard.
Boris
La victime, un jeune homme de 27 ans, a succombé à ses blessures dans la soirée. C'était un ancien habitant du quartier qui revenait régulièrement rendre visite à sa famille. Selon nos informations, il n'était pas connu des services de police. Sur place, plusieurs douilles d'une arme de gros calibre ont été retrouvées. Selon Franceinfo:, l'arme automatique a, elle, été retrouvée dans une poubelle à proximité. L'auteur des coups de feu est toujours recherché ; c'est la police judiciaire de Paris qui a été saisie de l'enquête.
Renforts de police
"Je suis triste, consternée et aussi inquiète", déclare à France3 Paris Île-de-France Alexandra Cordebard, la maire du 10e arrondissement. L'édile pointe du doigt les trafics de stupéfiants.La maire en appelle à davantage de présence policière dans son arrondissement : "nous avons besoin de voir les renforts de police arriver sur le terrain et prendre à bras le corps le démantèlement de ces petits trafics".Ce quartier est pourri depuis un certain nombre d'années par un trafic incrusté qui implique beaucoup de jeunes gens du quartier, qui détruit la vie des familles et qui nous empêche d'avoir un accompagnement éducatif de bonne qualité auprès de ces enfants.
C'est la deuxième fois en un an qu'un meurtre a lieu dans ce secteur. À quelque 200 mètres de là, dans la nuit du 5 au 6 juillet 2018, un jeune homme de 23 ans avait été agressé et poignardé par plusieurs personnes puis laissé pour mort, victime d'une guerre des bandes.