Une intersyndicale, composée d'organisations de gauche comme de droite, appelle les professeurs à descendre dans la rue. Dans la capitale, le défilé partira du Luxembourg à 14H00 en direction du boulevard Raspail.
Sept organisations syndicales, représentant 80% des enseignants du second degré, appellent à la grève mardi. Se retrouvent côte à côte dans le défilé le Snes-FSU, majoritaire dans l'enseignement secondaire, le Snep-FSU, le Snalc, FO, la CGT et Sud.
Le SNES appelle à la reprise des négociations, bien que la réforme ait été adoptée par le conseil supérieur de l'éducation, tandis que le Snalc, FO et Sud par exemple réclament le retrait pur et simple des mesures du gouvernement.
Les principaux points de discorde de la réforme des collèges
Enseignement des langues anciennes
Les profs de latin et de grec craignent un effritement de leurs horaires avec la suppression de ces options, remplacées par un enseignement pratique interdisciplinaire consacré aux langues et cultures de l'Antiquité.
Disparition des « classes » bilangues
Les profs d'allemand, sont inquiets, ils pensent que leur discipline pâtira de la suppression des classes bilangues. Le fonctionnement actuel repose sur l’apprentissage de deux langues étrangères dès la sixième. La réforme du collège propose à la place deux langues étrangères pour tous en cinquième.
Les programmes d’histoire
Présenté par le CSP le 13 avril dernier, et soumis à la consultation des enseignants jusqu’au 12 juin prochain, ce projet prévoit, pour l’enseignement de l’histoire, de faire une distinction entre des thèmes obligatoires et d’autres laissés « au choix » des enseignants. La polémique, principalement politique, s’est concentrée sur les thèmes choisis par le CSP pour être« obligatoires » ou non.
L’autonomie accrue des établissements et l’interdisciplinarité
C’est l'autonomie accrue accordée aux établissements et l'interdisciplinarité qui consiste à croiser deux disciplines lors d'un même cours, qui mécontentent le plus les syndicats anti-réforme. Ils redoutent que l’autonomie donne trop de pouvoir aux chefs d'établissement et que l’interdisciplinarité grignote les horaires de chaque matière.
La réforme a aussi ses partisans: deux syndicats (SE-Unsa et Sgen-CFDT, 20% aux élections professionnelles), la FCPE, première fédération de parents d'élèves et... l'enseignement privé catholique, qui scolarise 20% des collégiens en France et auquel la réforme s'applique aussi.
>> Les explications de Valentine Ponsy