La République en Marche organise plusieurs réunions au siège du parti pour trouver un ou une successeur à Benjamin Griveaux qui s'est retiré de la course vendredi 14 février après la diffusion d'une vidéo sexuelle.
Trouver un ou une candidat(e) qui puisse reprendre le flambeau rapidement, telle est la tâche ardue à laquelle s'attèle La République en Marche ce samedi. Car les élections approchent à grand pas, et le dépôt définitif des listes aussi. Le parti s'est ainsi fixé l'objectif d'avoir un candidat avant lundi.
"Il faut réfléchir collectivement et rapidement", a déclaré le chef de LREM Stanislas Guérini, à son arrivée samedi au siège du parti où plusieurs réunions sont organisées ce samedi. "Les marcheurs sont plus déterminé que jamais à porter un projet de changement pour Paris (...) Vous savez, l'histoire n'est pas écrite à l'avance", a-t-il ajouté.
Benjamin Griveaux a jeté l'éponge ce vendredi 14 février après la diffusion de vidéos sexuelles.
À @BGriveaux et à sa famille, je veux dire mon soutien indéfectible face aux attaques immondes dont ils font l'objet.
— Stanislas Guerini (@StanGuerini) February 14, 2020
Je réunirai ce jour les cadres de la campagne parisienne pour réfléchir, ensemble, à la meilleure manière de porter notre projet de changement à Paris. pic.twitter.com/m6hDnHsCHE
Trois cases à chocher
Le ou la candidate devra cocher trois cases, a précisé Marie-Laure Harel, l'une des porte-parole de la campagne LREM pour Paris sur BFMTV: "Avoir envie d'être maire de Paris", "pouvoir être opérationnel, c'est-à-dire connaître Paris et être capable de reprendre la campagne dans une situation de crise", et enfin "réussir à faire consensus"."La campagne était, est, compliquée mais rien n'est perdu", a estimé Mme Harel, précisant que les discussions impliquaient les "partenaires, avec l'UDI, avec le MoDem".
De nombreux potentiels successeurs
Parmi les noms cités pour remplacer Benjamin Griveaux, figurent notamment celui de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, elle a précisé vendredi n'avoir "ni réfléchi, ni d'avis à donner sur la situation à Paris".L'ex-ministre Mounir Mahjoubi qui s'est dit "disponible", après avoir envoyé dans les boucles Telegram, dans la nuit de jeudi à vendredi: "Si Benjamin Griveaux annonce qu'il se retire, je suis candidat et j'y vais, et j'aurai besoin d'un véritable soutien".D'autres noms circulent comme celui de Delphine Bürkli, maire sortante du IXe arrondissement (ex-LR) et proche d'Édouard Philippe ou le député Agir Pierre-Yves Bournazel, ancien candidat à la mairie de Paris, qui avait rejoint Benjamin Griveaux en janvier.
Julien Bargeton s'est aussi proposé. Le porte-parole du groupe LREM au Sénat a déclaré à des journalistes : "Il y aura la candidature de Mounir Mahjoubi, sans doute celle de (son homologue à l'Assemblée, ndlr) Sylvain Maillard, la mienne".
Mais ce ne sera pas Marlène Schiappa, la secrétaire d'État chargée de l'Égalité femmes-hommes, qui a affirmé qu'elle ne serait pas candidate.