Six mois après l’incendie qui a détruit une partie de Notre-Dame de Paris, 38 (sur 67) devraient recevoir leur lettre de licenciements dans les prochains jours. Les commerçants du quartier sont eux aussi confrontés à des difficultés économiques.
À l'intérieur de Notre-Dame, comme sur son parvis : plus de visite ni de vente de souvenirs, ni même d'accueil du public. Des tâches assurées auparavant par les 67 salariés de la cathédrale qui se retrouvent aujourd'hui au chômage technique. 38 d'entre eux vont donc être licenciés, mais le recteur de Notre-Dame de Paris, installé provisoirement à l'église Saint-Germain l'Auxerrois, s'est engagé à les accompagner.
"Ils ont d'abord eu un salaire plein jusqu'au 14 octobre. Après, ils ont la possibilité d'un contrat de solidarité ce qui leur permet une orientation, de reprendre des études pour les plus jeunes. Cela leur permet, pendant au moins un an, d'avoir une autre orientation", estime Mgr Patrice Chauvet, recteur de Notre-Dame de Paris.
Autour de la cathédrale, les commerçants ont licencié
La fermeture de la cathédrale a aussi des conséquences économiques sur le quartier. Dans les 40 commerces autour de Notre-Dame, 30 salariés au total ont dû être licenciés et 10 emplois partiels supprimés. Dans la brasserie Esméralda par exemple, le chiffre d'affaire est en baisse de 20% par rapport à l'an passé."On a réduit l'équipe cet été pendant toute la saison. Normalement elle s'arrête fin novembre, mais déjà au niveau de septembre, on a senti qu'il y avait une grosse baisse d'activité. Donc on a réduit en fonctionnement", explique Roger-Frédéric Riard, gérant de la brasserie.
Le diocèse de Paris espère pouvoir édifier prochainement sur le parvis un lieu de prière et attirer de nouveau les fidèles. Mais il faudra d'abord attendre la fin des travaux de décontamination.