Situé aux portes de la capitale, l’héliport de Paris voit passer 5 000 vols par an et alimente plusieurs hôpitaux dans la région. Sécurité, pollution… Le « plus ancien site aéronautique du monde » risque ceci dit de fermer d’ici 2024.
Dimanche matin dès 7h, de nombreux habitants du quartier Montparnasse ont pu entendre le vacarme d’un hélicoptère en survol au cœur de Paris : un Super Puma venu livrer d’énormes blocs de climatisation sur le toit de l'hôtel Pullman, situé face à la gare.
De quoi surprendre certains riverains, face au côté insolite de la scène, les autorisations étant par ailleurs délivrées de façon exceptionnelle par la Préfecture de police.
Un hélicoptère qui déménage des containers à 7h30 un dimanche à Montparnasse. Merci !! ? #paris #montparnasse #helicopter #dimanchematin pic.twitter.com/JBdDYt6smd
— Pascale (@pascale75) June 23, 2019
Les nuisances sonores causées par le passage des appareils, avec la pollution, font partie des arguments mis en avant par les détracteurs militant pour la fermeture – au moins partielle – de l’héliport de Paris.
Les hélicoptères synonymes de nuisances et de pollution… Mais aussi de rapidité pour les secours
Situé dans le 15e, à deux pas du périphérique, le terrain s’étale sur six hectares et voit passer 5 000 vols par an. C’est « le plus ancien site aéronautique du monde », lancé autour de 1907, selon Thierry Couderc, délégué général de l'Union Française de l'Hélicoptère.Faire des prises de vue aériennes lors d’événements sportifs, transporter un pli urgent, une pièce de rechange, ou une personnalité… L’héliport, exploité par le groupe Aéroports de Paris, accueille les activités d’entreprises spécialisées mais sert aussi à sauver des vies. De nombreux vols médicaux et de nombreux vols de secours alimentent en effet le Centre Pompidou et l’Hôpital Necker-Enfants malades.Vers une fermeture partielle de l’héliport ?
Mais Philippe Goujon, le maire du 15e, ne veut plus d’hélicoptère dans son arrondissement : « Avec la maire de Paris, nous avons décidé de ne pas renouveler la concession ADP pour le maintien de cet héliport ».Pour ce qui est de la pollution, Thierry Couderc, délégué général de l'Union Française de l'Hélicoptère, défend l’utilisation des appareils aux portes de la capitale : « Les plus légers consomment environ 120 litres à l’heure, soit 2 litres par minute, ça peut paraître beaucoup… Mais un vol jusqu’à l’hôpital de Versailles, ça va durer 4 minutes, contre 45 minutes pour une ambulance. »
La concession d’Aéroports De Paris, elle, se termine en 2024.