L'opération a été menée par l'association Utopia 56. Sous les coups de 11 heures, le camp a été démantelé et les familles accueillies au sein de la mairie de Paris.
Elles réclament un hébergement "digne, pérenne et inconditionnel". Un peu avant minuit dans la soirée de lundi à mardi, 107 familles exilées originaires de Somalie, d'Afghanistan et de Côte d’Ivoire se sont installées sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris. Une démarche pour rendre visible leur situation et réclamer plus d’action de la part des autorités.
Le mouvement a été organisé par l’association Utopia 56. Elle vient en aide à l’ensemble de ces migrants qui vivent dehors, notamment dans des campements informels entre Paris et la Seine-Saint-Denis. "Depuis un mois, une trentaine de mails ont été envoyés à la mairie et la préfecture sans que de solution ne soit proposée. Ce sont des familles invisibles dans le nord-parisien", décrit Maël de Marcellus, coordinateur du collectif.Ce soir, 107 familles à la rue ont pris place devant la mairie de Paris. @Anne_Hidalgo @IanBrossat Cela fait 1 mois qu’on vous alerte, maintenant qu’allez-vous faire ? pic.twitter.com/Uh1cr6FIBR
— Utopia 56 (@Utopia_56) August 31, 2020
Ce lundi soir, ce sont alors près de 219 personnes, dont 59 enfants et 15 femmes enceintes, qui ont déployé leurs tentes en moins de cinq minutes. "Le seul moyen d’avoir une solution, c’est de rendre visible leur situation", explique le membre de l’ONG. Cette dernière réclame ainsi l’hébergement de ces familles, mais aussi une refonte du modèle d’accueil des populations exilées en France. "Ce n’est pas possible que le passage à la rue soit obligatoire dans l'accès à la demande d'asile. Ça devrait être une responsabilité des autorités", plaide Maël de Marcellus. Dans un communiqué, Utopia 56 souhaite notamment "l’augmentation du nombre de places dans les dispositifs d’hébergement".Ce n’est pas possible que le passage à la rue soit obligatoire dans l'accès à la demande d'asile.
Les familles reçues à la mairie
Ce mardi matin, la préfecture de police est intervenue. Le démantèlement du camp s’est terminé peu avant 11 heures. "Aucun droit de se maintenir sur l'espace public ne peut leur être reconnu", a posté sur les réseaux sociaux l’institution.#HoteldeVille #Paris | Fin de l'opération d'évacuation par les #FDO. Les personnes installées de manière illicite vont être mises à l'abri.
— Préfecture de Police (@prefpolice) September 1, 2020
Aucun droit de se maintenir sur l'espace public ne peut leur être reconnu. Les campements illégaux ne sont pas tolérés par @prefpolice. pic.twitter.com/luA7noHlVi
En attendant, la mairie de Paris a mis à disposition trois salles de l’hôtel de ville pour recevoir les familles et trouver une solution pour les reloger dans des conditions dignes. Les exilés sont en train de rentrer petit à petit dans l’édifice.Place de l’hôtel de Ville aux côtés des familles. Elles seront accueillies au chaud à la mairie dans l’attente de solutions d’hébergement. pic.twitter.com/qus2BABaki
— Ian Brossat (@IanBrossat) September 1, 2020