Paris : jongleurs, danseurs, comédiens... le Centquatre mélange les gens

Installé dans le 19e arrondissement, depuis 10 ans, le Centquatre a ses adeptes. Danseurs, jongleurs et comédiens en herbe se croisent dans ce lieu où tout est fait pour que le brassage des populations soit une réalité. Rencontre avec les acteurs qui participent à la vitalité de cet espace unique.

On sent que le projet est réfléchi. Aucune hésitation dans la voix de José-Manuel Gonçalvès, le directeur du Centquatre, pour définir ce lieu ouvert depuis 10 ans, et dirigé par lui depuis huit années. "Le Centquatre, c'est un lieu infini d'art, d'innovation et de culture", explique-t-il. "Un lieu qui a une destination. Ici, les artistes préparent leur travail dans des ateliers, on accueille toutes formes artistiques et tous types d'artistes, les amateurs comme les professionnels.""Infini", poursuit-il, "parce que ça se fait dans des espaces qui sont systématiquement transformés et adaptés, pour que le plus souvent possible, le public puisse bénéficier de l'expérience de ces artistes qui sont au travail, qu'ils soient professionnels ou amateurs."

Artistes connus ou inconnus, spectateurs, badauds... C'est ce qui frappe, lorsque l'on pénètre dans le Centquatre : le public et les artistes sont ensemble. Tous se retrouvent dans ce lieu immense et lumineux, où tout le monde trouve sa place.


Les amateurs répètent leurs textes, leurs mouvements

Le fourmillement d'activités et le brassage des populations, c'est ce qui attirent les habitués et les nouveaux venus du Centquatre. Marianne vient des Yvelines pour retrouver sa troupe sous la halle. "Nous sommes 'Les Pin-hoop', comme 'pin-up' mais avec 'hoop', puisqu'on fait du 'hoola-up'" explique-t-elle. "On se réunit très souvent ici, pour profiter de l'espace et nous entraîner pour notre prochain spectacle."
Juste à côté, près des escaliers, deux danseurs, une fille et un garçon répètent leur chorégraphie. Marianne et Jocelyn enchaînent, à un rythme impressionnant, leurs exercices et leurs pas de danse. Ils s’entraînent dur, expliquent-ils. Une énergie communicative, un plaisir évident de danser ensemble. C'est ce que l'on ressent en les regardant.


Mercredi après-midi, sous la verrière du Centquatre

Cette énergie, c'est ce qui attire aussi Madeleine et Émeline. Toutes les deux sont élèves au cours Florent. "On vient ici parce que l’école est tout près et que cela nous permet de répéter nos textes, en attendant." "J'adore l'ambiance", dit Madeleine. "Avoir les danseurs tout autour de nous, ça nous porte." "Ici, c'est vraiment un lieu de rencontre d'artistes."


Le Centquatre est totalement dans la ville et investi par le public

Même discours, pour Gaétan, danseur professionnel. Ce Parisien trouve que "le Centquatre est un endroit inspirant, un espace ouvert qui accueille tout le monde".

Installé en rond, il participe avec une dizaines de jeunes et de moins jeunes à un battle de hip-hop. Les danseurs, les uns après les autres, rejoignent le centre du cercle et enchaînent leurs figures, toutes en force et souplesse. Un peu plus loin, une gymnaste teste des flip-flap, des grands écarts...

Dans cet espace sans cloison, tous cohabitent. La surface dévolue à chacun n'est pas marquée au sol, mais de manière implicite. Chacun va respecter son "territoire" et celui des autres. Ici, on est "comme dans une place publique", a répété José-Manuel Gonçalvès, le Centquatre doit être acteur dans sa ville. Ici, tous les jours, "il y a des spectateurs qui viennent voir des expositions et des spectateurs qui viennent voir les amateurs en train de pratiquer, comme dans une place publique."
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