Paris est la troisième métropole mondiale la plus attractive aux yeux des étudiants et des classes créatives et la cinquième pour les dirigeants économiques, indique un classement du cabinet EY publié jeudi.
Paris est la troisième métropole mondiale la plus attractive aux yeux des étudiants et des classes créatives et la cinquième pour les dirigeants économiques, indique un classement du cabinet EY publié ce jeudi (voir document ci-dessous). Cette étude examine l'attractivité de 44 métropoles mondiales pour cinq catégories de « talents » : les étudiants, les dirigeants d'entreprise, les chercheurs, les créateurs de start-up et les classes créatives (ingénieurs, designers, artistes, scientifiques).
Devancée par Londres et Singapour chez les étudiants, la capitale française fait la différence avec ses suivants immédiats, tous nord-américains, grâce à sa vie étudiante, son rayonnement et le coût relativement peu élevé des études, explique le rapport. Les deux handicaps de Paris sont sa difficulté à « fixer » les étudiants une fois diplômés et le « relatif déficit de culture économique dans nos enseignements supérieurs », précise cependant l'étude.
Pour les créatifs, qui lui préfèrent New York et Londres, le dynamisme « culturel et technologique » de Paris lui permet de se classer troisième, même si l'étude souligne que la capitale française est pénalisée par « un écosystème entrepreneurial jugé moins attractif ».
Paris se classe en cinquième position parmi les dirigeants économiques, notamment grâce à la diversité de son économie et la concentration de sièges mondiaux dans des secteurs comme l'énergie, le luxe ou les transports.
Aux yeux des dirigeants économiques, New-York, Londres, Tokyo et San Francisco devancent Paris.
« La dynamique de recentrage des quartiers généraux européens s'est faite en faveur de Londres, Bruxelles et Amsterdam », ajoute l'étude, pour qui Paris doit insister pour attirer les chercheurs et les start-up. « Si l'écosystème d'innovation francilien n'a objectivement rien à envier à celui de Londres, seuls 4% des investisseurs internationaux estiment que Paris est en mesure de faire émerger le prochain Google, contre 12% pour Londres et 22% pour Shanghaï », explique Marc Lhermitte, associé d'EY et auteur de l'étude. Pour réaliser ce classement, EY a regroupé 58 indicateurs de performance économique, et mobilisé « plusieurs centaines de rapports, d'articles et d'études ».
>> Un reportage de Didier Morel avec Pierre Lassus