"Le tritium est présent à des doses infinitésimales dans l'eau, sans le moindre risque à court, moyen et long terme", a aussi réagi sur Twitter la régie Eau de Paris.
Depuis vendredi, des messages postés sur les réseaux sociaux affirment que l'eau de la capitale est polluée au tritium et qu'il ne faut pas la boire. Face à cette rumeur, la préfecture de Paris et Eau de Paris, la régie autonome qui approvisionne en eau la capitale, ont réagi sur twitter.
Démenti sur la présence de #tritium dans l'eau potable : aucun arrêté préfectoral n'a été pris par le préfet de Paris.
— Préfet d'Île-de-France, préfet de Paris (@Prefet75_IDF) July 19, 2019
Les valeurs observées à ce jour ne montrent pas de risque pour la santé publique @ARS_IDF .
?L’eau du robinet peut donc être consommée sans restriction.
[Information] Boire l’eau de Paris ne présente pas de risque pour la santé, le tritium est présent à des doses infinitésimales dans l’eau, sans le moindre risque à court, moyen et long terme. Voici les mesures pour la ville de @Paris en matière de #Tritium https://t.co/D642Tw6l7L pic.twitter.com/gI4ZWwoJRX
— Eau de Paris ? (@eaudeparis) July 19, 2019
"Au cours des dernières années (de 2016 à mi-2019), aucun dépassement n'a été observé dans l'eau distribuée à Paris. Le seuil moyen relevé à Paris depuis 2016 varie entre 0 et 1,22 Bq/L dans le réseau d’eau parisien", indique Eau de Paris sur son site Internet. "Il n'y a pas d'arrêté préfectoral qui existe, pour nous ce n'est que fausse information", a confirmé la préfecture d'Île-de-France à l'AFP samedi. "Et l'Agence régionale de santé nous confirme qu'il n'y a aucun problème dans les valeurs constatées."
Impossible de filtrer le tritium
En 2016 et 2017, plus de 200 communes aux abords de la Seine et de la Loire ont détecté du tritium dans leur eau, un élément difficile à éliminer. "Le tritium se comporte exactement comme l'eau : lorsqu'on utilise un système de filtration, il n'est pas possible de le retenir. C'est pour cela qu'on le retrouve au niveau de l'eau de consommation", explique à France 3 Jean-Christophe Gariel, le directeur adjoint chargé de la santé et de l'environnement à l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. "Le tritium est inhérent à la production de l'électricité nucléaire, mais il est surveillé et sans danger", affirme de son côté Cécile Laugier, la directrice Environnement de la production nucléaire chez Edf.Ce mercredi, une association de l'Ouest de la France avait dénoncé une "contamination" radioactive de l'eau potable, mais reconnu, dans le même communiqué, qu'"aucune valeur ne dépasse le critère de qualité de 100 Bq/L (Becquerel par litre) instauré par les autorités sanitaires". Par ailleurs, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande "une valeur guide de 10.000 Bq/L pour le tritium dans l'eau de boisson, à considérer en cas de consommation permanente de l'eau".