C'est un héritage des Jeux Olympiques. Dès le 3 mars, une voie sera réservée au covoiturage et aux transports en commun, sur le périphérique parisien et sur une partie des autoroutes A1 et A13, en semaine aux heures de pointe. Ce dispositif sera expérimenté jusqu'en mars 2026.
A compter du 3 mars, seuls les véhicules avec au moins deux passagers (sauf les poids lourds), les transports collectifs, taxis, véhicules de secours et personnes à mobilité réduite pourront circuler sur cette voie du lundi au vendredi, de 7h00 à 10h30 et de 16h00 à 20h00, a annoncé lors d'un point presse Patrick Bloche, premier adjoint d'Anne Hidalgo.
L'instauration de cette voie dédiée pérennise le dispositif des voies olympiques et paralympiques qui étaient réservées aux athlètes et délégations officielles durant les JO-2024.
Contrairement à la baisse de la vitesse, compétence exclusive de la municipalité, la création d'une voie réservée s'opère "conjointement avec l'Etat", précise la mairie.
A lire aussi : Périphérique à 50 km/h : bouchons, bruit et pollution... trois mois après, quel est le bilan ?
Lutter contre la pollution et le bruit
Cette décision est destinée à lutter contre la pollution de l'air et le bruit pour les 550.000 riverains du périphérique. La maire socialiste de Paris souhaite "transformer" le boulevard périphérique, dans la lignée du passage à 50 km/heure sur l'anneau de 35 km qui ceint la capitale, effectif depuis le 1er octobre dernier.
En cas de non-respect, il vous en coûtera 135 euros d'amende. Les verbalisations ne débuteront qu'au 1er mai afin de permettre une "période pédagogique", assure la Ville.
Avec environ 1,5 million de déplacements quotidiens, le boulevard périphérique inauguré en 1973 est "l'espace le plus pollué de la capitale avec un nombre de particules ultrafines de 2 à 2,5 fois supérieur aux ceux observés sur les sites urbains de la capitale", souligne la mairie.
Plus de 80 % des véhicules qui y circulent ne transportent que le conducteur, et 50 % des trajets sont liés au travail.
Un bilan tiré au bout d'un an
Des études sur l'impact de cette expérimentation seront menées pendant un an, précisent la Ville de Paris et la préfecture d'Île-de-France : "Des indicateurs permettront d’évaluer dans des conditions normales, hors période exceptionnelle des Jeux Olympiques, l’impact des voies réservées sur le trafic (congestion, temps de parcours, reports), le respect des mesures, l'acceptabilité sociale, la sécurité routière". Elles annoncent également un "suivi de la qualité de l’air et du bruit".
Des premiers bilans intermédiaires de ces expérimentations des voies réservées seront, pour le boulevard périphérique comme pour l'A1 et l'A13, dressés en septembre, puis en décembre et en mars pour la date anniversaire de la mesure, ajoutent la préfecture de région et la Ville.